Le chef de l'État l’a annoncé samedi : La loi sur les partis politiques sera révisée

07/08/2023 mis à jour: 03:14
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La loi sur les partis politiques sera révisée prochainement. C’est ce qu’a annoncé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux. 

Pour le premier magistrat du pays, les formations politiques sont libres de tracer leurs propres programmes politiques, mais elles doivent toutes avoir pour dénominateur commun l’unité nationale et la Proclamation du 1er Novembre qui appelle à l’édification d’un Etat démocratique et social. 

Avant d’annoncer la révision de la loi sur les partis politiques, M. Tebboune s’en est pris aux formations politiques qui ont pour quartier général «les salons et les ambassades». Ainsi il a appelé ces formations politiques à «en finir avec les vieilles méthodes» dans l’activité partisane pour se focaliser sur «l’action efficace reposant sur la mobilisation des militants au service de la patrie». «Créer un parti politique ne veut nullement dire se réunir chez soi ou avec tel ou tel ambassadeur. Ces méthodes qui relèvent du passé sont à bannir. Aujourd’hui, il faut mobiliser les militants pour défendre d’abord le programme établi. 

Chacun milite pour le programme qu’il s’est tracé, mais le seul point commun reste la nation, et pas autre chose», tranche le Président. Invité à donner son avis sur les initiatives lancées par certains partis politiques et visant le «renforcement du front interne», le chef de l’Etat pense que «tout ce qui est de nature à renforcer le front intérieur et qui relève de la ligne nationale est le bienvenu». 

Dans ce sillage, le Président appelle les formations politiques, allusion aux partis de l’opposition, qui ne sont pas d’accord sur les programmes mis en œuvre, à se rapprocher de ses services pour avancer les raisons de leur rejet. «Nous ne sommes pas fermés au dialogue. Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ce qui se fait sur le terrain, il peut donner son avis et nous pouvons nous entendre sur la méthodologie», suggère-t-il. Mais plus loin et toujours sur sa démarche politique le chef de l’Etat affirme qu’il est sur la bonne voie : c’est-à-dire celle de la Déclaration du 1er Novembre : «Celui qui accepte, tant mieux, celui qui n’accepte pas, je ne peux pas le suivre dans cette démarche.» 

Dans cette optique, M. Tebboune a évoqué quelques points de divergence avec des partis politiques concernant des questions sur lesquelles, a-t-il dit, «il ne peut être d’accord», comme l’appel de certaines formations politiques à la libération des personnes poursuivies dans des affaires de dilapidation et de détournement de deniers publics vers l’étranger, si elles coopèrent pour leur récupération. 
 

La réplique de Tebboune à Bengrina

«Je ne peux pas faire l’impasse sur certaines affaires et sur ce qu’a fait la îssaba.» «Celui qui a volé doit payer. Car, au-delà de l’aspect financier, c’est une question morale. Il m’est donc impossible de fermer les yeux sur ces chose», a-t-il tranché. 

Et de révéler que «les investigations menées dans le cadre des dernières élections des assemblées élues, notamment l’Assemblée populaire nationale (APN), avaient révélé «la tentative de la 'îssaba' de présenter 750 candidats corrompus pour accéder au Parlement». Pour le chef de l’Etat, le volet social est également un autre point de désaccord avec certains partis politiques. 
 

A ce propos, il a déclaré : «Nous avons réalisé beaucoup de choses que personne n’avait pourtant revendiquées, et ce, partant de notre souci de redistribuer les richesses du pays aux citoyens équitablement. Lorsqu’il y a une colère sociale, je suis le premier syndicaliste.»

 Lors de cette entrevue M. Tebboune n’a pas ménagé le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, qui avait émis des «réserves» sur la généralisation de l’enseignement de l’anglais et a appelé à la «retenue» dans l’application de cette décision. 

La réplique de M. Tebboune aux propos du chef du parti islamiste était sèche. «Ce chef de parti critique notre décision concernant l’enseignement de l’anglais et nous accuse de faire dans la précipitation. Ce n’est pas le cas et ça reste son avis. 

Pour nous, l’enseignement de l’anglais à l’université est une nécessité qui se fait sentir depuis longtemps. L’anglais demeure la langue des chiffres et de la science et notre décision est irrévocable», tranche-t-il. 

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