La galerie Ezzou’Art du centre commercial de Bab Ezzouar à Alger accueille, jusqu’au 25 janvier, une exposition de caricatures intitulée «Ghaza roh erroh», signée par le caricaturiste Boukhalfa Abdelbaki, alias Baki.
C’est parce que la Palestine est au cœur d’un drame qui ne dit pas son nom que la caricaturiste algérien Boukhalfa Abdelbaki alias Baki a voulu rendre hommage à son peuple à travers une belle et poignante exposition de caricatures. Pour mieux immortaliser l’horreur de cette guerre qui ne fait qu’empirer au quotidien, le caricaturiste Baki a choisi d’utiliser uniquement trois couleurs, à savoir le noir, le blanc et le rouge.
En tout, ce ne sont pas moins de 36 caricatures en forex qui se donnent à voir avec une pointe au cœur. Avec tout le talent qu’on lui connaît depuis des années, la caricaturiste dénonce l’horreur subie par les Palestiniens. Il a tenté un tant soit peu d’immortaliser à travers une série de dessins le quotidien de la population palestinienne qui a basculé dans l’horreur depuis le 7 octobre 2023, début de la guerre entre le Hamas et Israël.
Ces quelques caricatures donnent un large aperçu de ce à quoi ressemble leur quotidien traumatisant. L’artiste Baki montre entre autres des séries de bombardements sans relâche par Israël et les décès en chaîne de ces milliers d’enfants, de femmes et d’hommes.
Le titre «Ghaza roh erroh» choisi de cette exposition de caricatures n’est pas anodin. Le caricaturiste explique, à ce propos, qu’il a été influencé par l’histoire émouvante de Rym et de son grand-père. «Ghaza, rappelle-t-il, est un segment du monde arabo-musulman, qui est en train de mourir à petit feu. Rym est, certes, morte, mais les enfants de Ghaza continuent de mourir à cause de la famine, du froid et des nombreux et interminables bombardements.
Au-delà de la toile qui relaie au quotidien les horreurs commises pas Israël, j’ai voulu monter cette exposition pour toucher un autre public. J’espère que le public et les mordus des bulles sauront interpréter et partager mes œuvres : manière singulière de faire circuler mes œuvres à travers le monde.
La cause palestinienne a besoin d’une large médiatisation afin que le génocide s’arrête. C’est un devoir moral que de dénoncer et de soutenir le peuple palestinien». Pour rappel, Boukhalfa Abdelbaki est dessinateur de presse. Il travaille, depuis dix ans, au niveau du quotidien Echourouk mais dessine depuis 1998.
Ce diplômé de l’École supérieure des beaux-arts d’Alger a, également, collaboré dans d’autres hebdomadaires algériens tels que Le Monde culturel, Al Raya, Al Atlas et Sawt Al Ahrar. Parallèlement, il fait également partie de l’équipe rédactionnelle de l’émission Bonjour d’Algérie (diffusion sur Canal Algérie). Il a eu à participer à plusieurs expositions en Algérie et à l’étranger. Parmi ces dernières citons entre autres L’immigration clandestine, Le trait rouge et Le football… un moyen de communication à Berlin.
En outre, il a publié en 2009, aux éditions Essahl, un album intitulé Ellouz… 1 plus grand que 2. De même qu’il a participé à des festivals, comme le Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA). Sans conteste, les œuvres du caricaturiste algérien Baki témoignent de son engagement en faveur de la cause palestinienne.
Il dénonce l’absurdité de cette guerre sanglante et les responsabilités de ses acteurs. Ces caricatures sont aujourd’hui autant de signes pour nous faire réfléchir et surtout ne pas oublier. C’est parce que l’artiste Baki a cet art d’éclairer par la caricature que visiter son exposition est des plus conseillés. Avis aux amateurs !