L’atout associatif

29/01/2025 mis à jour: 08:03
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La révision en cours de la loi sur les associations focalise l’intérêt des organisations de la société civile, mais aussi des acteurs politiques, montrant ainsi l’enjeu de la réorganisation et du redéploiement du monde associatif. 

La démarche engagée par les pouvoirs publics s’inscrit dans le programme global d’amélioration de la gouvernance locale, prévoyant également la refonte de la législation relative aux collectivités territoriales de base. Le mouvement associatif constitue indubitablement un atout d’importance pour aider à la rénovation de la gestion des affaires publiques et un partenaire incontournable dans la stratégie de développement au profit des populations. 

La démocratie participative, formalisée dans les textes en vigueur et réaffirmée dans les projets de loi en préparation, est le mécanisme le plus adéquat et le mieux indiqué pour réaliser la synergie entre la société civile, les élus locaux et les services de l’Etat pilotant les programmes sectoriels affectés par le gouvernement. 

Les retards de développement qui continuent d’être relevés dans certaines localités sont davantage liés à une rupture des canaux de communication et de concertation avec l’environnement social et citoyen qu’à l’absence de moyens financiers ou de projets de relance, ayant souvent passé toutes les étapes d’inscription et de budgétisation. 

Le développement étant dans une large mesure lié à la mise en œuvre d’initiatives locales, l’apport de la société civile est essentiel dans l’identification des potentialités et des ressources pouvant être valorisées et exploitées à l’effet d’impulser une dynamique nouvelle dans la vie de la collectivité. 

En perspective d’élections locales s’annonçant anticipées, des partis politiques sont engagés dans la démarche d’ouverture à la société civile, œuvrant à consolider leurs structures de base avec l’ambition de présenter de meilleures alternatives pour le renouvellement des assemblées communales et de wilaya. 

Cette mobilisation, à différents niveaux, en faveur d’une large implication citoyenne dans la vie publique ne peut être qu’avantageuse dès lors qu’elle est porteuse de réelles perspectives pour une prise en charge efficiente des aspirations de la population.

La révision de la loi sur les associations est également le moment d’établir et d’évaluer le bilan de leurs activités durant ces dernières décennies, dans le but d’en tirer les enseignements et de préconiser les solutions à même de prévenir les dysfonctionnements ayant pu écorner par le passé la vocation de certaines structures intervenant dans l’action sociale ou de développement. 

Le nouveau texte de loi qui aborde la dernière phase des consultations prévoit une réglementation accrue s’agissant des initiatives de partenariat ou d’interaction avec des organisations internationales. Un réaménagement du cadre légal est attendu à ce sujet par l’opinion publique, au regard de certains épisodes qui ont marqué par le passé la chronique locale, lorsque des programmes transnationaux se multipliaient tout en entretenant une forme d’opacité. 

L’accès à des financements d’institutions étrangères prenait le pas sur la consistance et la viabilité des opérations entreprises et qui s’avéraient rapidement non probantes. Les expériences positives à mettre à l’actif des associations sont par contre innombrables et éligibles à la réédition et aux encouragements. 

L’actualité récente enregistrée dans les établissements scolaires, et ayant vu des lycéens et des collégiens projetés à leur corps défendant sur le devant de la scène, rappelle les années où des collectifs d’étudiants assuraient bénévolement des cours de soutien dans les écoles des villages, avec l’accord de l’assemblée locale et de la direction de l’éducation.                              

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