La qualité de l’air à Pékin s’est nettement améliorée ces dernières années, selon des chiffres officiels, même si le niveau de pollution reste supérieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La pollution atmosphérique est une préoccupation majeure des Pékinois, mais aussi des athlètes qui participeront le mois prochain aux Jeux Olympiques d’hiver dans la capitale chinoise et ses environs (4-20 février). Après avoir gagné le droit en 2015 d’organiser les JO, la ville de Pékin, considérée alors comme une des plus polluées du monde, a décrété une « guerre à la pollution ».
La capitale a depuis fermé des dizaines de centrales à charbon et délocalisé des usines. Elle passe progressivement du charbon au gaz naturel pour le chauffage. Ces mesures ont permis une réduction importante des particules fines «PM2,5» (celles d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres), très nocives car elles pénètrent profondément dans les poumons et peuvent provoquer cancers ou des problèmes cardiaques.
Leur niveau a chuté à 33 microgrammes par mètre cube en moyenne en 2021, a indiqué mardi le service environnement de la mairie de Pékin -- soit trois fois moins qu’en 2013. Mais c’est toujours six fois plus que le niveau recommandé par l’OMS (5 microgrammes par mètre cube). « Le niveau moyen des particules fines PM2,5 a diminué de 63,1% par rapport à 2013, l’année où les relevés ont débuté.
C’est un rythme de diminution qui dépasse de loin les taux observés dans les pays développés sur la même période », s’est félicitée la mairie. Le nombre de jours où la capitale est touchée par un nuage âcre de pollution a également chuté de façon drastique ces dernières années. Les deux villes hôtes des JO, Pékin et Zhangjiakou, ont des plans d’urgence au cas où la pollution viendrait envelopper les sites et affecterait la visibilité.