L’administration Trump se prépare à changer la législation migratoire : 43 pays visés par des restrictions de visas

17/03/2025 mis à jour: 11:41
1557
L’administration Trump met en place une législation très stricte en matière d’immigration - Photo : D. R.

L’administration Trump prépare la mise en place d’une législation qui prévoit de sévères restrictions de voyage vers les Etats-Unis, allant jusqu’à l’interdiction des visas d’entrée à 43 pays classés en trois catégories, rouge, orange et jaune. Onze Etats feraient partie de la catégorie rouge, dont les ressortissants seront interdits de voyage aux USA, comme l’Afghanistan, Cuba, Iran, Corée du Nord, ou encore la Syrie et le Venezuela, alors que dans la 2e catégorie de la liste orange, se trouvent la Russie, le Pakistan, la Belarus, ou encore l’Erythrée et le Sud-Soudan.

Les citoyens de 43 pays feront l’objet de restrictions de voyage ou d’interdiction d’entrée aux Etats-Unis, dans le cadre d’une nouvelle législation qu’envisage de promulguer l’administration Trump. C’est ce qu’a révélé le journal américain New York Times en se basant sur une note interne, consultée également par l’agence de presse britannique Reuters. Elaborée par des responsables diplomatiques et de sécurité, cette liste est divisée en trois catégories de pays visés par les restrictions, qui ne seront pas les bienvenus aux USA.

La première est une liste rouge de 11 pays, dont les citoyens seraient carrément interdits d’entrée aux Etats-Unis. Il s’agit de l’Afghanistan, du Bhoutan, de Cuba, de l’Iran, de la Libye, de la Corée du Nord, de la Somalie, du Soudan, de la Syrie, du Venezuela et du Yémen.

La Seconde catégorie comporte une liste orange de dix autres pays, dont les ressortissants feront l’objet de suspension partielle de visas touristiques, d’études et autres. Il s’agit du Belarus, de l’Erythrée, Haïti, le Laos, le Myanmar, le Pakistan, la Russie, la Sierra Leone, le Sud-Soudan et le Turkménistan. Les voyageurs d’affaires fortunés pourraient être, cependant, autorisés à entrer, mais pas les personnes voyageant avec un visa d’immigrant ou de touriste, a révélé le média américain.

Les citoyens des pays figurant sur la liste orange seraient également soumis à des entretiens personnels obligatoires pour l’obtention d’un visa. La troisième catégorie comporte, quant à elle, une liste jaune de 22 pays, auxquels l’administration américains accorderait un délai de 60 jours pour apporter des réponses aux lacunes constatées, sous peine d’être classés dans l’une des deux premières catégories plus restrictives.

Les Américains auraient reproché aux Etats de cette catégorie de ne pas, ou de moins partager les informations sur les voyageurs qui arrivent aux Etats-Unis, de pratiques de sécurité prétendument inadéquates pour la délivrance des passeports ou de la vente de la citoyenneté à des personnes originaires de pays interdits d’entrée, augmentant le risque de contourner les restrictions sur les visas. La liste jaune concerne les ressortissants de 26 pays, majoritairement africains.

Une liste provisoire qui pourrait inclure   d’autres pays

Il s’agit de l’Angola, Antigua-et-Barbuda, Biélorussie, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Cap-Vert, Cambodge, Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo, Dominique, Guinée équatoriale, Gambie, Libéria, Malawi, Mauritanie, Pakistan, République du Congo, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Timor oriental, Turkménistan et le Vanuatu.

Le New York Times a affirmé que «les fonctionnaires ont parlé sous le couvert de l’anonymat» et rappelé que «la liste a été élaborée par le département d’Etat il y a plusieurs semaines», ajoutant «qu’il est probable qu’elle soit modifiée avant d’arriver à la Maison-Blanche». Ce qui rejoint les affirmations de Reuters, selon lesquelles, «un responsable américain a averti que des changements pourraient être apportés à la liste du fait qu’elle n’a pas encore été approuvée par l’administration, y compris par le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio».

Cette décision n’est pas inédite aux Etats-Unis. Lors de son premier mandat à la tête de la Maison-Blanche, Donald Trump avait interdit aux ressortissants de sept pays musulmans les visas d’entrée aux Etats-Unis. Une décision qui avait suscité une grande polémique, avant que la Cour suprême ne l’entérine en 2018. Bien plus, en janvier 2020, Trump avait promulgué un décret, à travers lequel il a exigé un contrôle de sécurité renforcé de tout étranger qui entre sur le territoire américain, sous prétexte de déceler et d’identifier les menaces à la sécurité nationale.

La nouvelle note de l’administration Trump a été adressée aux membres du cabinet, sommés de finaliser, au plus tard le 21 du mois en cours, la liste définitive des pays en provenance desquels les voyages devraient être partiellement ou totalement suspendus, en raison du fait, a indiqué le New York Times, que «leurs informations de contrôle 
et de sélection sont très insuffisantes».

Ces directives font partie d’une batterie d’autres qui entrent dans le cadre de la guerre menée par le président Donald Trump contre l’immigration, utilisée d’ailleurs comme cheval de bataille de sa campagne électorale. Selon le New York Times, qui cite des «responsables proches du dossier», les restrictions prévues par ce projet de loi «pourraient être plus larges» que celles imposées durant le 1er mandat de Trump et verraient probablement d’autres pays rejoindre l’une des listes provisoires.

Arrêt des livraisons d’aide  à Ghaza : La Palestine appelle à faire pression sur Israël

Le ministère palestinien de l’Economie nationale a lancé samedi un appel urgent à la communauté internationale, en particulier aux Nations unies, l’exhortant à faire pression sur l’occupant sioniste pour autoriser les livraisons d’aide à Ghaza et pour qu’il cesse immédiatement d’utiliser la famine et la privation comme outils de guerre contre l’enclave, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée mondiale des droits des consommateurs, le 15 mars, reconnue par les Nations unies en 1983.

Le thème de cette année est «Modes de vie durables», a précisé Wafa. «Nous rappelons au monde entier que (l’entité sioniste) refuse d’autoriser la fourniture des produits de base et humanitaires, en particulier l’eau, l’électricité et la nourriture, à la population de la bande de Ghaza», a dit le ministère. «Ceci fait suite à l’effondrement de tous les besoins vitaux fondamentaux, au siège de plusieurs villes de Cisjordanie occupée, notamment dans le Nord, et à l’établissement d’environ 900 points de contrôle militaires (sionistes) qui restreignent la circulation des personnes et des biens, sans compter le déplacement d’environ 41 000 citoyens», a-t-il expliqué.

Et de souligner que «cette journée se déroule pour les Palestiniens dans des circonstances exceptionnelles qui exigent de la communauté internationale, avec ses différentes instances, le respect des lois internationales garantissant le droit des citoyens à satisfaire leurs besoins et leurs droits fondamentaux, notamment en temps de guerre».

Or, l’occupant sioniste «n’accorde plus aucun poids à ces lois et se fixe des normes qui ne sont ni légales ni morales», a déploré la même source. Par ailleurs, dans un communiqué publié vendredi, le Bureau des médias à Ghaza a mis en garde contre la détérioration de la situation humanitaire et la résurgence de la famine en raison de la fermeture continue par l’occupant sioniste des passages vers la bande de Ghaza pour le 13e jour consécutif.

Depuis le 2 mars, à la suite de l’expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, l’entité sioniste a bloqué l’entrée des expéditions d’aide, y compris la nourriture, à Ghaza. Il est à noter que le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a exprimé samedi sa profonde inquiétude face à la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza, soulignant que les blocages sionistes en matière d’aide et d’électricité devaient cesser.

Le chef de la diplomatie britannique a dit, dans une publication sur les réseaux sociaux, avoir discuté avec le secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Tom Fletcher, de la situation «déplorable» sur le terrain à Ghaza. «Le Royaume-Uni soutient le travail vital des Nations unies et son mandat d’aide aux civils Palestiniens dans le besoin», a-t-il assuré, relevant que «les blocages (sionistes) en matière d’aide et d’électricité doivent cesser».

Un Palestinien tombe en martyr LORS D’un bombardement

Au moins un Palestinien est tombé en martyr, hier, lors d’un bombardement de l’armée sioniste au centre de la bande de Ghaza, a rapporté l’agence de presse Wafa. Un Palestinien «est tombé en martyr et d’autres ont été blessés dimanche matin, lorsqu’un drone (de l’armée sioniste) a bombardé un rassemblement de citoyens dans le village de Juhr Al Dik, au centre de la bande de Ghaza», précise Wafa.

Samedi, deux Palestiniens sont tombés en martyrs dans un bombardement de l’armée sioniste ayant visé la même zone, ajoute la même source, faisant également état de 10 autres martyrs dans une autre frappe sioniste à Beit Lahia. Le nombre de Palestiniens tombés en martyrs depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, le 19 janvier dernier, est passé à 151, souligne Wafa. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 48 543 martyrs et 111 981 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué samedi les autorités palestiniennes de la santé.

Copyright 2025 . All Rights Reserved.