La dictature du football, pardon de la FIFA, a décidé d’exclure la Russie de la Coupe du monde Qatar 2022 sans aucune raison statutaire, règlementaire et autres artifices dont habituellement elle use et abuse pour imposer des sanctions sportives. Ainsi, elle a prononcé l’élimination de la Russie avant le déroulement de son match de barrage contre la Pologne.
Cette lourde et grave décision ne fait référence à aucun article ou chapitre des statuts de l’instance faîtière. Cette grave décision marque un tournant décisif dans la vie du football mondial. La FIFA a enfreint ses propres statuts et règlements. Ne condamne-t-elle pas l’ingérence et la discrimination dans le football (article 4 des statuts de la FIFA, discrimination et non au racisme) ? La neutralité préconisée a volé en éclats. La FIFA l’a fait sans aucun état d’âme.
La mise au ban des athlètes, joueurs, équipes et sélections russes, suite à l’agression de l’Ukraine par la Russie, a été planifiée par la plus haute instance du sport mondial, c’est-à-dire le Comité olympique international (CIO), qui a obéi à des injonctions des politiques, est un rude coup porté à la crédibilité des instances sportives. Où est la neutralité de celles-ci par rapport aux influences politiques lorsque sans retard et sans remords elles se sont toutes alignées derrière l’autorité politique qui a adopté une batterie de sanctions économiques contre la Russie comme moyen de pression pour faire cesser la guerre ?
Pour justifier la suspension de la Russie, ses clubs et sélections des compétitions internationales, la FIFA et l’UEFA ont avancé l’alibi d’un cas de force majeure, à savoir les menaces et dangers que la guerre fait peser sur les athlètes. Des spécialistes ont volé au secours de la FIFA et de l’UEFA pour trouver des arguments qui justifient un tant soit peu cette décision. Ils ont mis en avant «le respect des droits de l’homme», article 3 des statuts de la FIFA.
Celui-ci a un caractère bien sélectif. Lors des agressions de Ghaza par l’entité sioniste, la FIFA ne l’a pas utilisé pour stopper l’agression et sauver des milliers de vies palestiniennes. Lorsque des équipes ont demandé à la FIFA l’autorisation de manifester leur soutien à la Palestine, elles ont essuyé un refus ferme et catégorique.
La fédération de football de Russie a dénoncé la décision prononcée par la FIFA la qualifiant de discriminatoire (article 4 des statuts de la FIFA) et a annoncé qu’elle va déposer un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne. Il ne faut pas qu’elle oublie que les tribunaux du sport sont tous sous la coupe du CIO et de ses comités nationaux olympiques. C’est du Hadj Moussa, Moussa Hadj. Le poids politique de l’occident a dicté la mise au ban de la Russie.
Il est bon de rappeler l’article 14 du code d’éthique de la FIFA (devoir de neutralité) précise dans son alinéa 1 : «Dans leurs relations avec les autorités gouvernementales, les organisations nationales et internationales, les associations et les groupements, les personnes auxquelles s’applique le présent code doivent non seulement observer les règles de conduites générales énoncées dans l’article 13 mais aussi rester politiquement neutres, conformément aux principes et objectifs de la FIFA».
Elle a été la première à enfreindre cet article, et bien d’autres, de ses propres statuts.