La cérémonie d’ouverture aura lieu donc ce soir au niveau du nouveau stade flambant neuf de Belgaïd (situé au sein du nouveau complexe olympique Miloud Hadefi), où le public, muni d’un ticket d’accès, pourra apprécier les différents spectacles, assurés par une pléthore d’artistes, sans compter plusieurs «surprises» qui devront être au rendez-vous, et qui ne seront dévoilées que pendant la cérémonie.
Ça y est ! Nous y sommes ! C’est aujourd’hui qu’aura lieu la cérémonie d’ouverture de la 19e édition des Jeux méditerranéens, qui se dérouleront à Oran, une ville qui respire la Méditerranée jusque dans les replis les plus intimes de son âme.
La cérémonie d’ouverture aura donc lieu ce soir au nouveau stade flambant neuf de Belgaïd (situé au sein du nouveau complexe olympique Miloud Hadefi), où le public, muni d’un ticket d’accès, pourra apprécier les différents spectacles, assurés par une pléthore d’artistes, sans compter plusieurs «surprises» qui devraient être au rendez-vous et qui ne seront dévoilées que pendant la cérémonie.
C’est ce que soutient en tout cas le président de la commission des cérémonies d’ouverture et de clôture, et de surcroît, lui-même artiste et musicologue, Salim Dada, qui a argué, lors d’une conférence de presse, que la cérémonie d’ouverture, qui sera exécutée par un orchestre symphonique composé d’une centaine de musiciens, ambitionne d’être une œuvre artistique entière, incluant tous les éléments expressifs, que ce soit «le scénario, la chorégraphie, la mise en scène ou encore la scénographie», de même qu’elle comprendra des mouvements artistiques d’ensemble sur une superficie de 9000 m2.
Il sera aussi question de spectacle son et lumière et de jeux pyrotechniques, ceci afin d’en mettre plein la vue aux 40 000 spectateurs qui seront présents sur les lieux. Les plus malchanceux, ceux qui n’ont pas réussi à se dégoter un ticket (vendu sur internet depuis le début de la semaine dernière pour la modique somme de 100 DA), devront en principe compter sur quelques écrans géants qui seront placés ici ou là pour permettre l’aménagement de «fan zones». A ce propos, on apprend que ce sont 500 drones qui survoleront le stade de Belgaïd tout au long de la cérémonie pour assurer une couverture audiovisuelle des plus optimales.
Déclinée sur 20 tableaux, cette cérémonie, première en son genre en Algérie, mettra sous le feu des projecteurs, dans une présentation artistique, «les multiples facettes de la culture algérienne en général et celle de l’Ouest algérien et de la ville d’Oran en particulier», mais encore, elle s’axera sur «l’impact de la culture algérienne dans le bassin méditerranéen ainsi que la contribution des personnalités algériennes à la civilisation humaine au niveau de la Méditerranée», précise Salim Dada.
Un riche programme artistique
Plusieurs artistes, entre chanteurs, musiciens et autres acrobates, devront défiler à tour de rôle pour offrir aux spectateurs (et téléspectateurs) un show des plus grandioses. Sans mauvais jeu de mots, on peut dire qu’Oran s’est mise sur son «31» ces derniers jours pour accueillir, dans les règles de l’art, ses hôtes venus de tout le bassin méditerranéen.
Dès jeudi soir, la «fête» était déjà de mise dans les rues d’El Bahia, et jusqu’aux heures les plus avancées de la soirée, le front de mer demeurait noir de monde, les terrasses des pizzerias, des cafés et autres gargotes investies par les familles, les bandes d’amis et les couples, les bars et autres restaurants bondés.
En somme, tout ce qu’on peut attendre d’une ville méditerranéenne. Certains sont même allés chercher quelques similitudes entre la soirée de jeudi dernier et un soir de réveillon à Oran. Il faut dire qu’en plus des étrangers, des touristes nationaux venant des quatre coins du pays sont arrivés en nombre pour passer le week-end à Oran et ne pas rater une miette de cet événement sportif qu’abrite la deuxième ville du pays.
Un jeune, hilare, dira avec un brin d’ironie qu’«on devrait organiser des manifestations internationales au moins tous les six mois, ce qui poussera peut-être les responsables à se retrousser les manches et développer vaille que vaille la ville».
Une autre, plus circonspecte, raconte que ce lifting, opéré dans le centre-ville oranais et un peu partout dans la wilaya, est certes une bonne chose mais à la condition «que la même assiduité dans le travail soit observée après les jeux».
Elle ajoutera néanmoins, quelque peu amusée : «Ceci dit, avoir peint les ouvrages d’art, je trouve ça un peu limite, mais bon ! On ne va pas chipoter !» Il faut savoir que tout au long des Jeux méditerranéens, qui se tiendront du 25 juin au 5 juillet, le public aura tout le loisir d’apprécier plusieurs activités culturelles, notamment le Festival de la chanson oranaise, qui aura lieu du 26 au 28 juin, mais pourra également se rendre à un mini Salon du livre qu’abrite en ce moment la Bibliothèque nationale à la place Kahina (ex-Cathédrale), le Festival du théâtre méditerranéen (notamment la présentation de l’adaptation de La Peste d’Albert Camus par une troupe française), des spectacles de rue disséminés ici et là, d’autres de ventriloques dans les cafés populaires, des halqate, etc.
Autrement dit, tout le monde est mis à contribution pour faire de ces jeux une réussite et permettre également l’envol de la ville d’Oran sur la scène méditerranéenne, et qu’elle arrête (enfin) de tourner le dos à la mer !