Le PLF-2025 sera soumis au vote des sénateurs, aujourd’hui dans la matinée, alors que son adoption au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN) a eu lieu mercredi dernier à l’issue d’une plénière de plusieurs heures, qui s’est déroulée dans un climat très tendu.
Marathon parlementaire pour l’examen et l’adoption du projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2025. Une première, d’ailleurs, dans les annales de cette institution. En effet, les membres du Conseil de la nation ont obligé d’accélérer la cadence pour achever, hier, le débat autour de ce texte présenté jeudi matin en séance plénière par le ministre des Finances, Laaziz Faid.
Un document que le premier argentier du pays a exposé au sein de la commission des affaires économiques et financières de la Chambre haute du Parlement tard dans la soirée de mercredi dernier. Le PLF-2025 sera soumis au vote des sénateurs, aujourd’hui dans la matinée, alors que son adoption au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN) a eu lieu mercredi passé à l’issue d’une plénière de plusieurs heures, qui s’est déroulée dans un climat très tendu.
Néanmoins dans leurs interventions, nombreux étaient les sénateurs qui se sont félicités des mesures contenues dans ce projet de loi de finances et visant, selon eux, «la préservation du caractère social de l’Etat», «le pouvoir d’achat» et «l’amélioration des conditions de vie des citoyens». Le sénateur du tiers présidentiel, Ghazi Djabri, a souligné la nécessité de prendre des décisions et des mesures législatives concrètes, permettant l’application effective des dispositions de la loi «pour qu’elles ne se limitent pas à des crédits de consommation, mais de véritables leviers de création de richesse».
Il a insisté sur la nécessité de récupérer la masse monétaire considérable circulant dans le marché informel, appelant à limiter les transactions en espèces et à rendre la facturation obligatoire. Djelloul Harrouchi du même groupe a appelé à un meilleur équilibre entre les budgets de fonctionnement et d’équipement. Dans le même sens, Mohamed Rebah, sénateur du Front de libération nationale (FLN) s’est interrogé sur les modalités de financement du déficit budgétaire prévu dans le document, tout en affirmant qu’il reste au-dessus de la moyenne mondiale.
De son côté, Mohamed Romani, élu du Mouvement El Bina, a mis l’accent sur l’impératif de créer de nouvelles sources de revenus hors hydrocarbures pour financer le budget de l’Etat, mettant en avant le potentiel des secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, notamment dans les wilayas du Sud, ainsi que l’agriculture intelligente et l’irrigation qui, a-t-il dit, «devraient bénéficier d’une dotation budgétaire plus conséquente».
Hier, tour à tour, les présidents des quatre groupes parlementaires ont applaudi le projet dans sa globalité. Mohamed Ahmed Salah Latifi, président du groupe parlementaire du FLN, a qualifié d’équilibrées «les mesures prévues par ce texte de loi, dès lors qu’elles prennent en compte, à la fois, les besoins des citoyens et les défis économiques mondiaux». Il a également loué les efforts de l’Algérie pour «s’adapter aux changements du marché mondial tout en préservant son caractère social».
Pour sa part, Saad Arrous, président du groupe parlementaire du tiers présidentiel, estime que ce projet est un «outil essentiel pour concrétiser les aspirations des martyrs de la Guerre de Libération nationale et pour propulser l’Algérie vers un avenir prospère». Il a mis en avant l’importance des projets agricoles dans le Sud et les zones sahariennes, qui jouent un rôle clé dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et dans le développement économique global. Afif Senoussa, président du groupe du Rassemblement national démocratique (RND) a souligné l’importance du texte de loi dans le contexte des mutations économiques et sociales actuelles.
Et enfin le chef du groupe parlementaire des indépendants, Betahar Lazrag, a mis en avant l’augmentation significative du budget des dépenses pour 2025, tout en insistant sur le développement durable des zones défavorisées et l’amélioration des infrastructures de base à travers tout le pays.
A l’Assemblée populaire nationale (APN), rappelons-le, la majorité des propositions d’amendement formulées par les députés et liées à l'importation des voitures de moins de trois ans ont été rejetées. Sauf celle concernant l’interdiction de la vente des véhicules importés avant trois ans de la date du dédouanement.
La première version du PLF-2025, présentée par le gouvernement, prévoyait, dans l’article 203 modifiant l’article 110 de la l oi de finances pour 2020, de rendre les voitures de moins de trois ans importées «incessibles pour une durée de trois ans à compter de la date de leur acquisition». Le nouvel article permet aux acquéreurs de céder leurs véhicules de moins de trois ans importés, mais pas avant le paiement des droits fiscaux accordés.