Kheireddine Belkadi appartient à la nouvelle génération qui s’investit dans le quatrième art. Tout plaide en sa faveur, lui qui a choisi dès le départ de suivre des études en arts dramatiques à l’université d’Oran, cinq années durant, pour se spécialiser dans la mise en scène théâtrale, afin de réussir et réaliser son rêve de toujours. Mais son choix n’est pas fortuit.
Enfant, ou plutôt collégien déjà, il a rêvé de théâtre. Oui, quand il était au collège, il a été distribué dans des pièces théâtrales lors des occasions de fin d’année ou au cours de célébrations nationales. Il va écrire des pièces pour enfants, comme «le bûcheron» et «le fantôme de la cave». Pour adultes, il sera inspiré par André Vlasov et écrira «Retour de la guerre».
Ainsi, après le baccalauréat, il n’a pas hésité à jeter son dévolu sur une spécialité théâtrale. Un choix qu’il a de tout temps caressé.
Kheireddine Belkadi nous apprend qu’il a beaucoup d’admiration pour nos hommes de théâtre, comme Alloula, Sirat Boumediène, Medjoubi, Sid Ali Kouiret et d’autres encore.
Pour affiner son art et développer son talent de metteur en scène, il se rend à Saint-Pétersbourg en Russie, une ville où la culture est à son apogée.
Comment ne le serait-elle pas, elle qui renferme des dizaines de salles de théâtre et autant de salles obscures ? Assurément, c’est là un bain culturel qui lui sied à merveille. D’autant qu’il a tout loisir de fréquenter les gens du théâtre, de s’imprégner de leur culture et de toutes les formes d’art.
Il s’inspire du théâtre de Constantin Stanislavski, dont l’aura considérable a profité grandement au théâtre russe. Comme Stanislavski, Belkadi entraîne ses acteurs à jouer juste, à jouer vrai.
N’est-ce pas là l’obsession d’un metteur en scène ? De retour au pays, Kheireddine monte une pièce de théâtre appelée «Jouska», dont la générale a été donnée dernièrement au théâtre régional d’Oum El Bouaghi à Aïn Beida.
De l’avis des connaisseurs, cette pièce, bien qu’elle soit jouée par des amateurs, promet un succès auprès des publics des autres théâtres du pays. Belkadi ne compte pas s’arrêter là. Il a plein de projets dans la tête et qu’il se fera un plaisir de réaliser dans les jours ou mois à venir.