Le collectif de défense de l’homme politique Karim Tabbou s’exprime sur la dernière arrestation de son client par les services de la sécurité, le 23 mai à Alger.
Dans un communiqué rendu public hier, les avocats du président de l’Union démocratique et sociale (UDS, non agréé) livrent le motif de son interpellation, liée, selon le document, «à sa participation, le 7 mai dernier, à une émission sur la chaîne El Magharibia, sous le thème de ‘‘La transition démocratique au Maghreb’’, en compagnie de l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki».
«Une seule question lui a été posée et elle concerne le contenu de son intervention», précise le collectif, rappelant que l’homme a été maintenu en garde à vue pendant deux jours, avant d’être présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Koléa, qui a décidé de le poursuivre pour quatre chefs d’accusation.
Il s’agit, ajoute le communiqué, de délit contenu dans les articles 144, 144 bis, 146 et 196 bis du code pénal à savoir : «outrage aux forces publiques», «injure au président de la République», «outrage à corps constitué» et «diffusion d’informations malveillantes pouvant porter atteinte à la sécurité et à l’ordre publics».
Sur la base de ces accusations, lit-on dans le même communiqué, le juge d’instruction l’a placé sous contrôle judiciaire avec «interdiction de participer aux rassemblements politiques», «interdiction de prendre part aux conférences de presse», «interdiction de quitter le territoire national» et «saisie de son passeport» (retiré depuis septembre 2019).