La région de Jijel a enregistré depuis le début de l’année agricole (septembre 2021) des précipitations de pluie atteignant 766 mm, avons-nous appris à l’occasion de la célébration, mardi, de la Journée mondiale de l’eau, organisée à la Direction des ressources en eau (DRE) avec comme thème cette année «Eaux souterraines : rendre visible l’invisible».
Plusieurs organismes ont participé à cette manifestation, dont la DRE, la direction de la santé, l’Algérienne des eaux, l’Office national de l’assainissement, l’Agence nationale des barrages et transferts, l’Agence nationale des ressources hydrauliques et l’Office national d’irrigation et de drainage. On retiendra aussi la présence de la société AllPipe qui a exposé des échantillons de ses produits en PEHD (polyéthylène haute densité).
Les données affichées à l’occasion pour la station de Jijel, montrent que les précipitations dépassent les 1000 mm dans la région, depuis une quinzaine d’années, avec un pic de 1416,7 mm durant l’année agricole 2011-2012 et le plus bas chiffre en 2016-2017 avec 1001,4 mm. Les plus basses précipitations des 20 dernières années ont été enregistrées en 2001-2002 avec seulement 512,3 mm.
Les potentialités de la wilaya en eaux souterraines sont estimées à 73,80 hm3 avec une capacité mobilisable de 62,10 hm3. Les capacités mobilisées actuellement au niveau des oueds El Kébir, Nil, Djendjen, Mencha, Ziama et Bourchaïd sont de 59,10 hm3, soit un taux de mobilisation de 95%. La répartition de cette quantité mobilisée montre que 48 hm3 par an sont destinés à l’alimentation en eau potable, 7 hm3/an pour l’irrigation et 4 hm3/an pour l’industrie.
L’exploitation de cette ressource se fait par le biais de 93 forages, dont 78 sont dédiés à l’AEP, 5 pour l’irrigation et 10 pour l’industrie. Pour ce qui est des sources, elles assurent l’exploitation d’un volume de 9 hm3 dont 5,6 hm3 sont destinés à l’AEP et 3,4 hm3 pour l’irrigation. Outre les forages et sources, la wilaya dispose d’eaux superficielles avec des écoulements dans les bassins versants des oueds estimés à 1,2 milliard de m3/an, dont 838 hm3 sont mobilisables. Actuellement, la mobilisation est de 743 hm3 soit 89% du volume mobilisable.
Celle-ci se fait dans les barrages d’Erraguene (184 hm3), El Agrem (34 hm3), Kissir (60 hm3), Boussiaba (109 hm3), Tabellout 294 hm3 et enfin les 25 retenues collinaires qui totalisent une capacité de 2,8 hm3. Les perspectives de mobilisation reposent sur la réalisation du barrage d’Irdjana dans la commune d’El Ancer, dont les études sont achevées.
D’une capacité de 62 hm3, ce dernier est destiné à la desserte en AEP des centres d’El Ancer, Belhadef, Oued Adjoul et Djemaa Beni Hbibi ainsi que l’irrigation des basses plaines du Kébir. Enfin, le barrage de Ziama Mansouria d’une capacité de 30 hm3, devrait assurer l’alimentation du chef-lieu et des localités environnantes.