Dans le cadre de la célébration du 29e anniversiare du décès de l’homme de culture Azzeddine Medjoubi, un hommage sous forme d’une journée commémorative lui sera dédié le mardi 13 février, à partir de 11h, au Théâtre national d’Alger.
Le regretté homme de théâtre Azzeddine Medjoubi a été nommé respectivement directeur du Théâtre régional de Batna puis celui du Théâtre régional de Béjaia. En 1995, il est nommé directeur du Théâtre national algérien. Il a été assassiné par un groupe armé, le 13 février 1995 devant le TNA.
Afin que nul n’oublie cet homme d’exception qui a donné toute sa vie au service de l’art en général et du théâtre en particulier, la direction du théâtre national d’Alger a concocté un modeste, mais intéressant programme. Ainsi, un colloque aura lieu dans la matinée du 13 février dès11h, ayant pour théme «Le théâtre face à la guerre et à la mort», animé par le journaliste et écrivaine Hmida Ayachi, suivra un témoignage de la veuve de l’artiste, Amina Medjoubi.
Cette journée, dédiée à la mémoire, se clôturera par des lectures poétiques intitulées «Azzedine Medjoubi, une seconde vie sur scène». Une discussion avec le public présent dans la salle autour de l’œuvre du défunt est également prévue. Né à Skikda en 1945, Azzeddine Medjoubi a débuté sa carrière d’acteur en 1963 à l’Institut municipal de musique et de théâtre d’Alger.
Il rejoint ensuite le TNA avant de finalement intégrer la première troupe de théâtre de la Radio et télévision algériennes. Pour rappel, Azzeddine Medjoubi est le fils d’un avocat. Il est originaire de Hammam Guergour à Sétif. Sa rencontre avec le comédien de théâtre Ali Abdoun l’encourage à faire du théâtre.
Il s’inscrit au Conservatoire d’Alger en 1963 et il commence à faire ses premiers pas à la RTA. De 1965 à 1968, il tente une expérience avec le Théâtre national algérien (TNA) à Alger, mais peu après, il retourne à la télévision, avec la décentralisation théâtrale.
On le retrouve au théâtre d’Oran puis il dirige à Saïda deux troupes d’amateurs dans le cadre d’un séminaire des animateurs de théâtre. De retour au TNA, il joue dans Bab El Foutouh, La Bonne Âme, Les Bas fonds, Stop et Hafila Tassir.
A la télévision, il a joué dans Journal d’un jeune travailleur, Crime et châtiments, La grande tentative, La Clef et El Tarfa. Il a assisté Ziani Chérif, Kasdarli et Benguettaf. Avant son départ du TNA, il crée, avec Ziani Chérif, Sonia et Benguettaff, la troupe indépendante El Qalaâ (La Citadelle). Il a été distribué dans notamment El Ayta (1988), Hafila Tassir (nouvelle version, 1990) et Hassaristan (1991).
Il quitte en 1993 la troupe El Qalaâ et met en scène pour le compte du Théâtre régional de Batna Âalem El Bâaouche qui obtient un prix au Festival international de Carthage et en 1994 pour le compte du théâtre régional de Béjaïa, il monte la pièce El Houinta (La Boutique).