Le président iranien Ebrahim Raïssi a inauguré hier la dernière phase de l’immense gisement gazier South Pars, développé dans le Golfe depuis les années 1990. M. Raïssi s’est rendu lundi dans la ville portuaire d’Assalouyeh (sud), où il a inauguré la phase 11 du projet lors d’une cérémonie diffusée en direct par la télévision.
Plus grande réserve de gaz connue au monde, le méga-gisement de South Pars est situé à cheval entre les eaux territoriales de l’Iran et du Qatar. Quelque 50 millions de mètres cubes de gaz seront extraits quotidiennement des installations de la phase 11 «après l’achèvement des puits», a indiqué le ministre du Pétrole, Javad Owji, présent à la cérémonie.
Dans son discours, le président Raïssi a regretté que «les entreprises étrangères comme Total» n’aient «pas rempli leurs obligations pour achever la 11e phase de South Pars». Il a félicité les «experts iraniens» pour «avoir terminé le projet». L’immense champ gazier devait être développé par le français Total, la China National petroleum Corporation (CNPC) et une entreprise iranienne, selon un accord de 2017 d’un montant de 4,8 milliards de dollars (environ 4,3 milliards d’euros).
Mais Total s’est désengagé du projet en 2018 après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire de 2015 et le rétablissement de sanctions par Washington contre le secteur énergétique iranien notamment.