Inadéquation de la formation, absence de débouchés professionnels et inquiétudes pour l’avenir… Les étudiants des différents instituts de technologie à travers le pays lancent un véritable SOS. Ayant opté pour des licences professionnelles pour pouvoir intégrer le marché du travail en Algérie, ils sont surpris d’avoir, à la fin de leur cursus, des diplômes académiques qui ne leur ouvrent aucun horizon.
Devant cette situation, nous explique Gaya Saïdi, un des représentants des étudiants de l’Institut national de technologie à Bouira, une grève illimitée a été enclenchée.
Elle dure depuis plus de deux mois, sans réaction des responsables du ministère de l’Enseignement supérieur. «Nous nous sommes déplacés en décembre dernier au ministère pour expliquer nos revendications et nos appréhensions. Mais sans résultat. Devant ce blocage, les étudiants des 8 instituts de technologie à travers le territoire national ont décidé de maintenir leur grève», indique-t-il, précisant que la licence obtenue au niveau des instituts de technologie n’est pas reconnue par les entreprises.
Dans un communiqué rendu public, les étudiants contestataires énumèrent une série de revendications, dont «l’octroi d’un diplôme intitulé ‘‘licence professionnelle’’, au lieu de l’appellation actuelle (licence académique-professionnelle)». Ils réclament aussi l’augmentation du nombre d’années de formation, pour passer de trois à cinq ans, afin de permettre aux étudiants d’approfondir leurs connaissances dans le domaine et être aptes à intégrer le monde du travail.
Les étudiants protestataires veulent aussi avoir la «priorité dans le monde du travail». Nous avons tenté de joindre le ministère de l’Enseignement pour avoir une réaction concernant le problème soulevé, mais en vain.