Bien que la wilaya d’Alger puisse se targuer de disposer d’un nombre non négligent de structures sanitaires entre CHU, EPH, EHS et autres polycliniques à même de résorber la demande des patients, et bien que des efforts soient consentis pour réduire les inégalités en termes de répartition spatiale des infrastructures de santé à travers le territoire, il nous est donné de constater la qualité des prestations qui reste le moins qu’on puisse dire défaillante au niveau de beaucoup d’établissements sanitaires.
Les raisons qui président à un tel constat sont multiples, nous apprend un toubib exerçant depuis cinq ans au CHU Mohamed Lamine Debaghine, dont l’absence de coordination entre les services médicaux, le déficit accusé en matière de personnel médical spécialisé, une forte concentration de patients au niveau de certains services de santé, un appareillage défectueux ou en panne. Beaucoup de patients vous diront, en revanche, que «notre pays renferme de bons, voire d’excellents thérapeutes», mais buttent trop souvent contre des impondérables qui les conduisent à se trouver en mauvaise posture, d’où le recours à des moyens du bord fort embarrassants, comme ajourner la consultation d’un malade à une date sine die ou inviter ce dernier à aller se faire soigner chez le privé du coin...
Auquel cas, le malade sera davantage mal en point a fortiori quand il n’a pas la thune pour payer rubis sur l’ongle sa consultation ou son IRM, pour ne citer que ces prestations.