Alger veut se faire belle. Elle se mettra au diapason des grandes mégalopoles dans le bassin méditerranéen. Pour ce faire, elle veut se parer de ses plus beaux atours.
Et Dieu sait qu’elle a pour peu de mettre en évidence ses atouts aussi bien sur les plans historique, archéologique que celui touristique.
Outre l’opération de ravalement qui a touché son bâti, surtout celui datant de l’époque coloniale qu’on appelle le style haussmannien qui caractérise les boulevards Che Guevara et Zighout Youcef, outre les rues huppées comme Larbi Ben M’hidi et Didouche Mourad, pour ne citer que ces parcours du tissu urbain, un projet imposant commence à naître des entrailles de la place des Martyrs, ses voûtes en l’occurrence, en attendant le lancement du grand chantier qui se résume dans la réalisation d’une double esplanade : la première partira des voûtes et reliera via une tour plusieurs ascenseurs panoramiques avant de déverser leur flot de promeneurs dans une autre esplanade qui se frottera aux quais de la pêcherie.
Déjà un avant-goût du projet est donné au public : l’aménagement d’une petite aire avec bancs, tables et cafète avec cette navette maritime vers Tamentfoust avec escale dans les Sablettes pour les amoureux des petites balades en mer.
Dans la foulée, on pourrait éventuellement multiplier les dessertes maritimes vers la Verte Rive, Aïn Taya et autres quais qui parsèment le long de la berge est d’Alger et apprécier, soit dit en passant la ville au large de ses criques et anses comme c’est le cas à Istanbul où les embarcations assurent des itinéraires reliant la rive européenne à celle asiatique.
Cela permettra aussi aux usagers des bus de prendre le raccourci et décompresser un tant soit peu. La wilaya d’Alger dont la bande littorale s’étire de Zeralda jusqu’à la Marsa, soit une cinquantaine de kilomètres, a plus d’une raison de capitaliser ses criques et ses calanques, à travers des projets somme toute ambitieux et bénéfiques et pour le citoyen et pour le touriste. Pour peu que les bonnes aspirations ne restent pas au stade de vœu pieux.