A peine la seconde moitié du mois de ramadan entamée que les parents flanqués de leur ribambelle commencent à arpenter artères et rues commerçantes pour faire se préparer à la fête de l’Aïd.
Comme chaque année, fêtes de l’Aïd obligent, les parents ne dérogent pas à la règle. La besace des petits ménages est sollicitée, quitte à s’endetter ; l’essentiel est de répondre aux caprices de leurs chérubins qui attendent d’être sur leur trente-et-un le jour J.
Les parents doivent donc, après avoir été en partie saignés par les dépenses occasionnés par sidna ramadhan, délier encore plus leur bourse pour faire plaisir à leurs enfants. Certains magasins de vêtements affichant des prix abordables, sont littéralement pris d’assaut.
Ainsi, les rues ne désemplissent pas, elles restent toujours aussi grouillantes et fébriles de monde. Les échoppes d’intrants de confiserie pour la confection de gâteaux traditionnels sont, elles aussi, envahies par les ménagères qui déboursent sans compter pour les préparatifs qu’elle veut méticuleux pour l’Aïd El Fitr. Tout se vend et s’achète même en bravant les règles élémentaires de salubrité publique…
Une virée du côté des endroits commerçants comme la rue Ahmed Bouzrina ou l’ex-rue de Chartres et leurs abords, une grande foule s’agite autour des petites boutiques qui écoulent la panoplie de fruits secs (amandes, noix, noix de coco, noisettes, fruits confits, pistaches,..).
Les petits revendeurs, eux, se mettent de la partie pour faire florès. Ils usent de moult manœuvres pour s’arracher qui une place à même le trottoir, qui un coin de rue dans les abords du marché, qui un arpent tout près de la boulangerie, qui un empan qu’il négocie tout près de la supérette d’espace public pour étaler leurs ballots de friperie…
Les autorités, elles, préfèrent ne pas trop lorgner sur ce type de pratique commerciale informelle où les sans-boulot font le plein en ramassant la thune, à la faveur du 9e mois lunaire et à l’approche des fêtes de l’Aïd El Fitr.