La mobilité des gens dans les zones urbaines et suburbaines exige, il va sans dire, des moyens de transport en commun conséquents, que cela soit routier, ferroviaire, maritime, fluvial, souterrain ou par câble.
Ce dernier mode de locomotion, bien qu’il ne soit pas nouveau, reste un moyen de déplacement très pratique et économique en termes de temps, notamment pour les pensionnaires qui nichent dans les sommets d’une ville et éprouvent des difficultés à rallier l’autre bout de la cité et vice versa.
Ces deux dernières décades, il y a un certain regain d’intérêt pour ce moyen de circulation, qui permet non seulement de soulager les autres moyens de transport public, mais de désenclaver les quartiers des villes comme Rio de Janeiro (Brésil), Merida (Venezuela), Medellin (Colombie), La Paz (Bolivie), San Cristobal (Chili) pour ne citer que ces agglomérations de cette région du monde, portée sur ce mode de déplacement, sans compter le type funiculaire que les latinos appellent communément «ascensore».
Dans notre pays, l’infrastructure de stations de téléphérique et télécabines se développe et les pouvoirs publics ambitionnent de généraliser, apprend-on d’une source proche du dossier, les projets pour doter certains quartiers juchés sur les hauteurs de la capitale de ce type de véhicule mécanique.
Il est évident que le projet, pour qu’il soit inscrit dans le plan de développement urbain, obéisse à l’étude de faisabilité, après avoir, bien entendu, évacué les contraintes du levé topographique et les règles de survol ce, en dehors des considérations autres que d’ordre technique.
Après l’installation de la station de téléphérique Laaqiba-Madania – inauguré pendant l’ère coloniale, en 1956 –, pas moins de six villes du pays ont vu, durant cette dernière décennie, l’ouverture de lignes par câble.
Dans la capitale, sur les six dessertes de ce type de locomotion (4 téléphériques et 2 télécabines), quatre lignes sont en hibernation depuis belle lurette. La raison ? Une inspection approfondie de tout l’équipement et des pièces spécifiques...
Une tâche somme toute minutieuse et laborieuse à laquelle s’attelle l’ETAC qui a mobilisé ses techniciens en mettant en branle le CND.
Les usagers doivent prendre encore leur mal en patience avant de voir les trois téléphériques et la télécabine, qui font l’objet de révision générale, reprendre leur... envol, avant fin 2024, indique-t-on du côté de l’ETAC.
Une remise en exploitation qui reste, faut-il rappeler, tributaire du sceau de certification de l’organisme de contrôle technique réglementaire de sécurité des installations.