Bien que l’Edeval, Entreprise publique de wilaya chargée de la plantation et de l’entretien des espaces verts, s’emploie, à travers ses activités, à égayer un tant soit peu les centres urbains, il n’en reste pas moins que le cadre de vie dans lequel évoluent les administrés continue à pâtir par le geste somme toute aux antipodes de l’écocitoyenneté. En effet, il est loin d’être reluisant.
Quoi qu’on en dise, on voit par-ci, par-là des régiments de tâcherons de l’Epic en question, affairés à donner fière allure à nos cités, que cela soit au niveau des jardins publics, des rotondes et carrefours ou encore le long de terre-plein séparant les voies routières et autoroutières. Mais les valeurs civiques font défaut au sein d’une certaine tranche d’administrés.
Il est vrai que l’espace dédié à l’espèce végétal dans nos villes intra et extra muros demeure timide : il consacre une superficie de 1 m2 pour un seul habitant, tandis que la norme mondiale préconise une aire de 10 m2 pour chaque résidant.
Comme il n’est pas faux aussi que les pouvoirs publics ont conscience de la nécessité de fournir «beaucoup d’efforts» en matière de couverture végétale au sein de notre géographie urbaine et suburbaine, dans le but d’atteindre les rangs des pays développés dans les années à venir, mais il est des pensionnaires des agglomérations, qu’elles soient petites, moyennes ou grandes, qui n’en ont cure du réflexe écoresponsable, envoyant valdinguer le b-a-ba du réflexe écologique.
Les exemples sont légion, à travers nos cités où certains espaces verts sont piétinés, voire se voient transformés en terrains de pique-nique par des «citoyens» qui, non seulement rechignent à participer pas à l’écocitoyenneté, mais bafouent les règles et les principes liés au respect de l’environnement auquel ils se frottent.
Car comment expliquer que l’Edeval qui s’échine à biner et mettre en terre de belles plantes dans l’espace vert aménagé dans les abords de la bouche de métro de la place des Martyrs, voit pour que des escouades de familles entières venir s’y avachir avant d’étaler leurs victuailles à même le gazon dans lequel gambade leur ribambelle, rasant les beaux rosiers et les magnifiques lignées de pétunias et de pâquerettes sans se soucier le moindre du monde !!
Il est vrai que les garde-fous et les bancs publics font défaut, me diriez-vous, autour de ce bel espace vert, mais serait-ce un motif suffisant pour se livrer à un acte de vandalisme, d’autant que cet espace d’agrément participe à mettre du baume dans le cœur des citadins ? A méditer.