Instantané - Brigade motocycle, le rocher de Sisyphe ?

08/01/2024 mis à jour: 00:04
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Mise en place depuis 18 mois, l’unité motocycle de la wilaya d’Alger signale depuis les points noirs qui essaiment le milieu urbain. Elles sont nombreuses ces tares et vices qui gâtent le cadre de vie du citoyen, lequel citoyen a, faut-il avouer, une grosse part de responsabilité sur le plan de la préservation de l’environnement dans lequel il évolue.

Il n’est pas exempt du devoir de respecter son environnement et de souscrire au b.a.-ba de l’écogeste. La multiplication des Epic, ces établissements plus ou moins autonomes, missionnés pour s’occuper chacun d’un volet bien précis dans le cadre de la gestion urbaine, s’affairent, eux, avec les moyens du bord dont ils disposent, à entretenir et préserver autant qu’ils peuvent l’espace vital de l’administré.

Mais serait-il malvenu de dire que certains Epic s’escriment dans leur tâche, faisant montre, dans bien des charges qui leur sont dévolues, de manquement, voire de nonchalance.

Dans nombre de fois, l’argument-massue récurrent qu’ils mettent en avant – ou derrière lequel ils se cachent – est le manque des effectifs humains ou le peu de moyens matériels.

Cela peut être vrai, mais lorsqu’on voit un bataillon d’exécutants autour d’une opération d’élagage d’un ou deux arbres, cela nous autorise à nourrir un doute dans la gestion de l’Epic.

Cela n’est pas faux lorsqu’on croise un régiment d’agents de voirie «planter» un poteau de signalétique alors que bon nombre de ces tacherons pourraient être utiles ailleurs…

Il nous est donné parfois de remarquer également une escouade de balayeurs faire les va-et-vient dans un petit espace public, alors que d’autres rues – à l’abri bien sûr des officiels –  sont envahies par des monticules d’ordures et de gravats. Passons, car les exemples sont légion.

L’unité motocycle de la wilaya est née, certainement pour balayer ces secteurs «qu’on terre» et mettre fin à ce désordre qui enlaidit le milieu urbain d’une cité dite «Alger la Blanche».

La brigade motocycle qui nous rappelle peu ou prou l’ère du «chambit»,  de l’époque, est l’œil du wali. Mais au risque de répéter ce que nous avons commis dans la chute de notre papier d’ouverture, les efforts consentis par l’unité motocycle se révéleront vains, si les Epic et la municipalité faillent à leur mission.

On aura à assister à l’éternel recommencement, car tout simplement, le travail de fond – bien mené – incombe foncièrement aux Epic et non à l’unité motocycle qui ne vient en principe qu’en appoint.
 

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