Le vendredi, à Guelma, est synonyme d’insalubrité publique. Les ordures ménagères et autres détritus issus de l’incivilité des riverains et passants se sont acculés des jours durant sur la voie publique.
Comment ne pas être choqué par des monticules d’immondices en plein centre-ville», s’indignent des passants à la cité Fendjel tristement célèbre pour un dépotoir à ciel ouvert au même titre que celui de la cité Hadj M’barek en amont du boulevard Mohamed Salem, ex-Volontariat. Des cloaques comme ils en existent quelques-uns à Guelma où prolifère une faune des plus représentatives d’insectes volants et rampants sans omettre les « hordes» de rongeurs qui «s’exhibent» au grand jour.
Qui doit-on incriminer dans ce cas bien précis ? Les riverains bien ancrés dans leur incivilité ou l’APC de Guelma qui n’a visiblement pas trouvé de solutions pour endiguer le phénomène ? A cette question, qui revient sans cesse, les réponses sont restées évasives. «Malgré les bonnes volontés, nous n’arrivons, toujours pas à circonscrire ce problème ici à Guelma. Nous avions opté pour des points de collecte dans chaque quartier en mettant à la disposition des habitants des bacs à ordures. Il s’agissait d’un programme ambitieux qui avait pour but d’inciter les gens à faire du tri sélectif, en l’occurrence, séparer les plastiques, déchets ménagers, vers, cartons etc., dans des bacs spéciaux bleu, jeune et vert», déclare à El Watan un ex-élu qui a souhaité garder l’anonymat. «Mais nous nous sommes rendus à l’évidence que les habitants des quartiers pilotes retenus, dont entre autres HLM, ancien Stade et cité Guehdour Taher, ont très vite repris leurs vielles habitudes en mélangeant les détritus pour ensuite abandonner les bacs en déversant les immondices à même la voie public. Et voila le résultat !» conclut notre interlocuteur.
Bien évidemment, les autorités de la wilaya de Guelma ont, depuis de nombreuses années, cherché des solutions. L’enlèvement des ordures ménagères est passé, successivement, des attributions de la commune, de l’Indépendance jusqu’à récemment en ayant pour partenaire le Centre d’enfouissement technique (CET) de Bouguerguer (Héliopolis) pour voir par la suite une rupture d’accord.
S’en suivra, nous dit-on, quelques conventions d’enlèvements avec le secteur privé. Sur le plan répressif et dissuasif, en clair, en application de la réglementation, des panneaux d’interdictions de déposer les ordures, au niveau des points noirs, ont été plantés. Mais sans effet, constate El Watan sur place.
Quoi qu’il en soit, ni les récentes études engagées pour optimiser l’enlèvement des ordures à Guelma et encore moins les actions diligentées par l’administration, tel fut le cas des semaines durant, rappelons-nous, où toutes les directions et leurs matériels roulants, entre autres, DTP, environnement, habitat et urbanisme, APC, Protection civile, hydraulique ainsi que les associations œuvrant pour la protection de l’environnement ont été mises à contribution pour sensibiliser et nettoyer la ville, n’ont apporté leurs fruits.