Depuis la promulgation, l’année dernière, de la loi régissant l’activité de l’importation de véhicules de moins de trois ans à partir de l’étranger, les consommateurs algériens ont été autorisés à acquérir des voitures, suivant les modalités fixées par le décret exécutif n° 23-74.
De tout temps, l’Europe est considérée comme étant le premier ravitailleur de véhicules vers l’Algérie, vu la demande friande des Algériens pour les véhicules allemands, français, espagnols et même italiens.
L’autre alternative qui s’offre aux consommateurs vient tout droit de Dubaï (Emirats arabes unis), un pays tourné vers une tendance asiatique.
Les marques japonaises, coréennes et même chinoises sont les plus prisées du marché. Bon nombre d’opérateurs privés algériens ont exploité cette voie pour fournir le marché local, tout en profitant d’une demande toujours aussi grandissante par un temps où la majorité des marques n’ont toujours pas «pausé les valises» officiellement.
Du reste, il s’avère que c’est en Libye que se présentent actuellement les offres les plus «alléchantes». Durant ces dernières semaines, des informations circulant sur la Toile font de ce marché inconnu du grand public le nouveau filon des consommateurs algériens pour l’acquisition de véhicules, que ce soit neufs ou d’occasion, à des prix compétitifs.
Bien que la question relève encore du domaine du scepticisme, il n’en demeure pas moins que la clientèle s’est déjà tournée vers ce marché qui offre une variété de véhicules, avec des prix relativement attractifs et sa disponibilité à l’approvisionnement en un temps court. A en croire certains observateurs avérés dans le domaine automobile, la démarche en question, bien que peu claire, reste un sujet à caution. D’aucuns alertent sur d’éventuelles «arnaques» qui pourraient provenir de ce marché.
Sur le papier, cela n’est pas totalement faux puisque la question a concerné déjà des véhicules, cumulant des problèmes mécaniques et de carrosserie (peinture et tôlerie), venus tout droit d’Europe sur lesquels les acquéreurs ont pu détecter des anomalies, une fois le véhicule livré sur le sol algérien. Certes, le marché libyen n’est pas lui aussi exempt de tout reproche, notamment pour celui d’occasion.
Il n’en demeure pas moins que des filières locales s’organisent depuis un certain temps pour importer des véhicules depuis ce pays voisin, notamment dans la wilaya d’Oued Souf aux frontières sud-est du pays. Au poste frontalier Taleb Larbi (Oued Souf), un nombre important de véhicules destinés à l’importation vers l’Algérie sont stationnés quotidiennement, attendant les formalités douanières. Des vidéos circulant sur des pages sur la Toile bleue (Automobile.dz) montrant des clients livrés, clés en main, par des opérateurs privés de la région.
La procédure d’importation est, à s’y méprendre, la même que celle de l’Europe ou des EAU mais qui reste soumise à certains détails complémentaires exigés par la douane libyenne. Pour les véhicules d’occasion, la procédure exigerait également une carte consulaire ou la résidence de la personne résidant au pays voisin voulant vendre son véhicule à un partenaire algérien. Les véhicules d'occasion importés sont admis, temporairement, sur le territoire national moyennant la délivrance d'un titre de passage en douane valable pour une durée d'un mois, non prorogeable.
Concernant le dossier de dédouanement pour la mise à la consommation du véhicule, le décret exécutif stipule qu'il doit être introduit au niveau du bureau de douane d'entrée ou du bureau de douane territorialement compétent, par rapport à la résidence du particulier résident.
Le dossier doit contenir une copie de la pièce d'identité du particulier résident ou une copie de la carte de résident pour les étrangers, un certificat de résidence du particulier résident, un certificat d'immatriculation du véhicule à l'étranger ou tout autre document équivalent, un document attestant le transfert de la propriété du véhicule, la facture d'achat et/ou contrat de vente, un document datant de moins de trois mois justifiant le bon état de marche du véhicule établi par un organisme habilité du pays de son immatriculation et le rapport d'expertise de conformité établi par l'expert agréé par le ministère chargé des Mines.
Par : Aziz Kharoum
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