Les prix du pétrole ont entamé la semaine de cotation en baisse, l’incertitude sur l’évolution de l’économie chinoise l’emportant sur les réductions de production mises en œuvre par l’OPEP+.
La hausse des exportations iraniennes a également impacté le cours du brut, qui avait terminé la semaine dernière en nette hausse. Le brut Brent se négociait hier en début de matinée aux alentours de 76 dollars le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’affichait au-dessus de 71 dollars le baril. Les deux contrats ont terminé la semaine dernière avec des gains de plus de 2%.
Un certain nombre de grandes banques ont revu à la baisse leurs prévisions concernant la croissance du produit intérieur brut de la Chine en 2023 suite aux données pessimistes montrant que la reprise post-Covid dans la deuxième économie mondiale s’essoufflait. Selon des sources citées par Reuters, «la Chine déploierait davantage de mesures de relance pour son économie en ralentissement cette année, mais les inquiétudes concernant la dette et la fuite des capitaux maintiendront les mesures ciblées sur les secteurs de la consommation et privé».
La hausse des exportations de pétrole iranien a également pesé sur les prix. Les exportations de brut et la production de pétrole de l’Iran ont atteint des niveaux record en 2023, malgré les sanctions américaines. Selon les données d’expédition, les exportations iraniennes ont nettement augmenté, renforçant l’offre mondiale, au moment où les autres producteurs limitent la production en vertu de l’acord Opep+ et via des coupes volontaires entamées au mois de mai.
Le rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) du mois de juin indique que la production de pétrole de l’OPEP a chuté de 464 000 barils par jour à 28,06 millions de bpj, alors que les réductions volontaires, promises par l’Arabie Saoudite et huit autres membres de l’Organisation, dont l’Algérie, sont entrées en vigueur.
Les coupes volontaires décidées le 2 avril 2023 s’ajoutent au calendrier des réductions décidées par l’Opep+ l’année dernière, en raison de l’affaiblissement des prix.
L’alliance avait convenu d’une réduction de 2 millions de bpj à partir de novembre 2022 – sa plus forte réduction depuis la pandémie de Covid-19 en 2020. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont convenu ce mois-ci d’un nouvel accord sur la production de pétrole, et le plus grand producteur du groupe, l’Arabie Saoudite, s’est également engagé à réduire sa production d’1 million de barils par jour en juillet.