Les prix du pétrole se sont quelque peu stabilisés hier, dernier jour de cotation de la semaine, après les pertes importantes de deux jours consécutifs, encouragées par les prévisions de l’Opep et le déficit de l’offre.
La courbe de cotation de l’or noir était impactée, durant la semaine qui s’achève, par les inquiétudes concernant les économies chinoise et américaine. Une actualité économique morose qui a lourdement pesé sur le sentiment du marché, entraînant les prix vers le bas.
Les contrats à terme sur le Brent s’échangeaient, hier, aux alentours de 75 dollars le baril, alors que les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’échangeaient au-dessus de 71 dollars le baril. Les deux indices de référence étaient sur la bonne voie pour enregistrer une autre perte hebdomadaire, malgré des gains au cours des deux premiers jours de cotation de cette semaine. Une quatrième semaine consécutive de pertes marquerait la plus longue séquence hebdomadaire de pertes pour le pétrole depuis novembre 2021.
Dans ce contexte, les analystes prévoient un déficit d'approvisionnement au cours du second semestre de l'année, suivant les indications du rapport de l'OPEP, publié le 11 mai, soulignant que la demande de juillet à décembre pour son propre brut sera supérieure de 90 000 barils par jour par rapport aux prévisions précédentes. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a ainsi maintenu ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2023 inchangées, s'attendant à ce que les risques économiques soient compensés par une croissance plus élevée de la demande chinoise.
Les analystes de la Commerzbank, quant à eux, ont déclaré, selon Reuters, que «l'important déficit d'approvisionnement émergent confirme l’attente d'une hausse des prix du pétrole au cours de l'année».