Depuis le lancement de son initiative politique, la direction du FFS, qui célèbre le 60e anniversaire de sa fondation, a entamé des consultations avec des partis politiques en vue de parvenir «collectivement à une plateforme consensuelle sur les questions nationales de grande importance».
Le Front des forces socialistes (FFS) organisera samedi 29 septembre un meeting à la salle Ibn Khaldoun à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la fondation du parti. Un rendez-vous qui revêt, pour les militants du FFS, un caractère particulier, d’autant qu’il coïncide avec le lancement des consultations avec la classe politique pour la concrétisation de sa nouvelle initiative politique intitulée «Pacte historique pour le parachèvement du projet national».
Contrairement aux commémorations précédentes, cette année, un riche programme a été tracé par la direction du parti. D’ailleurs, les festivités ont débuté il y a plusieurs semaines et s’étaleront jusqu’à la fin de l’année en cours. Elles mobiliseront, selon les animateurs de cet événement, l’intégralité des structures du parti à l’échelle nationale.
Ce sera, ont expliqué les responsables du doyen de l’opposition, une autre opportunité de rappeler l’itinéraire du parti «au service du combat démocratique et pacifique pour l’édification d’un Etat démocratique et social».
Pour les cadres et militants du FFS, leur parcours vieux de 60 ans témoigne, «si besoin est, de la cohérence de leurs positions» et de la «constance de leur discours», indépendamment des enjeux et des rapports de force en jeu. Il s’agira aujourd’hui, insiste le premier secrétaire du parti, Youcef Aouchiche, de mettre en branle tous les atouts politiques, humains et historiques au profit de la nouvelle initiative politique.
Un projet politique, qui vient se greffer à une longue séries de propositions de sortie de crise destinées aux tenants du pouvoir depuis l’indépendance à nos jours. Pour les dirigeants du parti, la démocratie est indissociable de la souveraineté nationale. «C’est plus qu’un slogan, car c’est une affaire de l’existence d’une nation et la pérennité de son histoire.»
Et c’est à cet égard qu’il considère la nouvelle initiative politique comme une «chance inouïe» pour «l’avènement d’un compromis politique national et historique», qui veillera à la protection de la «cohésion sociale et à l’instauration d’un climat favorable au dialogue véritable», «sans préjugés, sans bornes et sans exclusions».
Rencontre avec le président de Jil Jadid
Depuis le lancement de son initiative politique, la direction du FFS a entamé des consultations avec des partis politiques en vue de parvenir «collectivement à une plateforme consensuelle sur les questions nationales de grande importance». C’est dans cette optique que le premier secrétaire national du FFS s’est réuni ce dimanche avec le chef du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali.
«En plus de présenter la vision du FFS sur les objectifs de ces consultations et leur cadre général, ces entretiens bilatéraux ont porté sur la situation politique nationale et le contexte, régional et international, sensible, ainsi que sur les voies et moyens qui permettront de renforcer l’exercice politique dans le cadre de consultation et de dialogue fructueux et francs, afin de faire face aux défis auxquels est confrontée la classe politique et dans le but de restaurer l’image de la politique et de relancer le débat national sur les questions d’importance nationale», indique un communiqué du FFS.
Par ailleurs, «les deux parties ont convenu de maintenir ouverts les canaux de communication et de multiplier les rencontres pour le bénéfice de tous». Du côté de Jil Jadid, Soufiane Djilali a exprimé à la délégation du FFS la «disponibilité» de son parti à discuter de toutes ces questions et autres et d’apporter sa contribution dans un tel débat, pourvu que cela se fasse dans un cadre cohérent et transparent.
«Le FFS a exposé les raisons et les objectifs de ces consultations, qui se veulent aboutir à terme à une initiative politique inter-partisane. Il s’ensuivit une discussion ouverte et les positions des deux partis se sont croisées sur plusieurs points, notamment sur la nécessité de réanimer la vie politique et de donner aux partis politiques les outils juridiques permettant une représentation fidèle et efficace des citoyens», confie à El Watan Habib Brahmia, premier secrétaire de jil Jadid. Avant Jil Jadid, M. Aouchiche a rencontré les chefs du Front El Moustakbal et du MSP.