Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a célébré, hier, son 35e anniversaire. L’événement fêté avec quelques jours de retard, puisque le parti a été fondé le 9 février 1989, a été une occasion pour les dirigeants du RCD de rappeler «le combat, les idéaux et la ligne de leur formation politique».
C’est ce qu’ont tenu à souligner, tour à tour, Abdelkader Groussen, les jeunes Moussa Tatem et Manel Bouzid, ainsi que le président du parti, Atmane Mazouz. Affirmant que le «RCD a résisté à toutes les tempêtes et attaques qui visaient à le soumettre et à le détourner de ses objectifs», Atmane Mazouz souligne le «rôle du parti dans la sauvegarde du pays».
«Malgré les difficultés, le RCD a de tout temps pris le parti de la sauvegarde du pays et de son unité devant les périls et les positionnements de conjoncture.
Je suis fier de dire aujourd’hui que l’Algérie lui doit beaucoup de par son engagement et ses positions à des moments décisifs pour la nation», lance-t-il dans une allocution prononcée en présence de militants, d’anciens cadres du parti, de représentants de partis politiques, dont le PT, et de différents acteurs.
Parmi eux, il y avait l’écrivain Khalfa Mameri, l’avocat Mustapha Bouchachi, le militant politique et ancien détenu d’opinion Hamou Boumedine, le président de l’Association RAJ (dissoute) Abdelouahab Fersaoui, la militante et médecin Fadila Chitour et le sociologue Zoubir Arous, le SG du PST (parti suspendu) Mahmoud Rechedi et le secrétaire général de l’UGTA Amar Takjout…
Poursuivant, le leader du RCD appelle à une convergence des forces patriotiques pour jeter les bases de la démocratie dans le pays. «Attaché au multipartisme, notre Rassemblement estime que seule la convergence d’efforts des forces patriotiques et vives de la nation peut aboutir à la construction d’un smig démocratique seul à même d’asseoir une stabilité et une vision salvatrice pour le pays», estime-t-il.
Pour le RCD, dit-il, il est impossible de «concevoir un nouveau départ pour le pays sans la libération des détenus politiques et d’opinion (…) et l’amorce d’un débat sur le devenir du pays incluant des mesures d’apaisement pour soulager le quotidien des Algériennes et des Algériens». «C’est le sens de notre combat. Notre conviction est qu’il est possible de réhabiliter le message de Novembre et de la Soummam renié…» a-t-il insisté.
Par la même occasion, Atmane Mazouz a évoqué le rendez-vous présidentiel de décembre prochain. Il a affirmé que la question a été «longuement débattue au sein du parti». Et de marteler : «Notre pays a besoin de stabilité et de renouveau.
Dans un monde en pleine mutation et un ordre mondial qui ne laisse aucun choix aux faibles, nous devons améliorer le quotidien social des Algériens qui vire au cauchemar, nous devons renforcer notre économie et améliorer notre mode de gouvernance.»