Il est des ouvrages d’art qui, en dehors de leur utilité, sont laissés à l’abandon, tant le manque d’entretien est criant. Chacun des Epic relevant de la wilaya s’en lave les mains et revoie la balle à l’autre. Ni NetCom, ni Asrout, ni l’ONA, ni les services de l’hydraulique ne daignent donner de suite favorable à un problème relevant de la salubrité publique. C’est le cas de l’ouvrage d’art situé à la confluence de la rue Omar Benaïssa et la rue Lakhdar Fechkeur (ex-Larrey, n° 62 et 64), qui charrie les eaux pluviales jusqu’à la mer. Mais vu son obstruction par les tonnes de gravats et immondices et autres rejets déversés en amont, les problèmes de MTH (maladies à transmission hydrique) ne sont pas à écarter, notamment lors de la saison chaude, période de prolifération des moustiques. Les riverains ont beau alerter à plusieurs reprises la daïra de Bab El Oued et le service hygiène de la mairie de Bologhine, leurs griefs sont restés lettre morte. «Nous sommes confrontés depuis des années à ce problème d’hygiène publique avec en prime toutes les odeurs pestilentielles qui nous incommodent», disent indignés des riverains, ajoutant qu’«aucune opération de curage de cet ouvrage public n’est effectuée par les services concernés», alors qu’auparavant, l’opération était menée de manière régulière. Aussi, les habitants ne comprennent pas l’absence d’opération de nettoiement de la part des agents de NetCom du passage reliant la rue Omar Benaïssa, n°62, à la rue Mahdi Ibn Toumert, un corridor très fréquenté, faut-il le souligner, par les écoliers, notamment. «Nous nous acquittons pourtant des charges d’assainissement comme tout contribuable, mais en retour, les agents de NetCom font l’impasse sur ce couloir public», fulminent les riverains.