La production de brut de l’OPEP+ est au plus bas depuis août, chutant de 210 000 b/j en glissement mensuel pour atteindre 41,04 millions de b/j en avril, suite aux réductions consenties par ses membres.
Dans ce cadre, la Russie a commencé à mettre en œuvre une réduction plus importante de sa production, selon l’enquête Platts OPEP+ réalisée par S&P Global Commodity Insights. L’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) a produit 26,63 millions de b/j en avril, en baisse de 30 000 b/j par rapport aux volumes de mars.
Ses alliés non membres de l’OPEP, menés par la Russie, ont ajouté 14,41 millions de b/j, soit une baisse de 180 000 b/j sur le mois. Le taux de conformité à l’accord est estimé par Platts à 96,97 %. L’essentiel de la baisse est imputable à la Russie, qui s’est engagée à réduire davantage sa production à partir d’avril. Il s’agit de son niveau le plus bas depuis mai 2022, peu après le début de la guerre en Ukraine.
La Russie s’était engagée à convertir progressivement ce qui était auparavant des réductions d’exportations en réductions de production réelles d’ici la fin du deuxième trimestre, alignant ainsi son quota sur celui de l’Arabie Saoudite.
Celle-ci a continué à respecter son quota, réduisant sa production de 10 000 b/j à 8,98 millions de b/j en avril, selon l’enquête. Les données de production d’avril seront les plus récentes dont disposeront les ministres de l’OPEP+ lorsqu’ils se réuniront le 1er juin pour fixer les niveaux de production. Les analystes de Commodity Insights s’attendent à ce que le groupe prolonge les quotas actuels et les réductions volontaires.
Les gains de prix résultant des réductions agressives de l’OPEP+ ont légèrement reculé ces dernières semaines, en raison d’indicateurs économiques tièdes en Chine, une production américaine en hausse et des poches d’inflation tenaces dans les économies clés qui pèsent sur le marché. L’OPEP reste cependant optimiste quant à une augmentation de la demande pour son brut jusqu’en 2025.