Hydrocarbures : Les prix du pétrole se stabilisent

13/04/2023 mis à jour: 03:45
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Les prix du pétrole, qui ont nettement augmenté depuis la décision de plusieurs pays de l’Opep+ de réduire volontairement leurs productions, renouent avec la stabilité, après de longues semaines de forte volatilité préjudiciable pour les pays producteurs. Les contrats à terme sur le Brent se maintiennent au-dessus de 85 dollars le baril, alors que les contrats à terme US West Texas Intermediate ont augmenté et s’installent au-dessus de 80 dollars le baril. 

Les contrats à terme sur le pétrole ont grimpé d’environ 7% depuis que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dont la Russie, ont surpris le marché la semaine dernière avec de nouvelles réductions des objectifs de production à partir de mai. Le 2 avril, l’OPEP+ a annoncé qu’elle réduirait sa production de pétrole brut de 1,66 million de barils supplémentaires par jour (y compris la réduction de 500 000 bpj de la production russe) en plus de sa réduction de 2 millions de bpj. 
 

Un rapport publié mardi par Energy Intelligence a montré que la production totale de mars de l’OPEP+ était de 680 000 barils de moins par jour que le mois précédent, tombant à 37,64 millions de bpj. La majeure partie de la baisse de la production a été attribuée au Nigeria et à la Russie, qui représentaient ensemble 440 000 bpj de la baisse de la production. 

Si les facteurs baissiers concernant les prix du gaz naturel à court terme prédominent, il en est tout autre des contrats à plus long terme des prix de référence européens. Les cours ont ainsi rebondi ces dernières semaines, suggérant que le marché est nerveux quant à l’approvisionnement en gaz de l’Europe pour l’hiver prochain. Les contrats à terme du premier mois sur le hub TTF, la référence pour le commerce du gaz en Europe, se négocient à 47,64 dollars (43,65 euros) par mégawattheure (MWh). Les prix à terme se négocient autour de cette fourchette depuis des semaines, dans la perspective du remplissage des stocks pour l’hiver prochain. 

Les contrats à terme de décembre se négocient à 63,31 dollars (58 euros) par MWh , augmentant de 9% au cours des deux dernières semaines, selon les données de Bloomberg, suggérant des inquiétudes persistantes concernant le remplissage du stockage européen avant l’hiver prochain et l’incertitude quant à la disponibilité du parc nucléaire français. «Au 9 avril, les sites de stockage dans l’UE étaient pleins à 55,55%, selon les données de Gas Infrastructure Europe. 

C’est bien au-dessus de la moyenne quinquennale et des niveaux de stockage de gaz à la fin des deux hivers précédents. Contrairement aux attentes initiales, l’hiver 2022/2023 s’est bien passé, mais la crise énergétique n’est pas terminée et l’Europe n’est pas encore tirée d’affaire», note Oil price. 

Selon cette analyse, «si la demande de GNL en Asie reprend avec la réouverture chinoise, l’Europe sera confrontée à la concurrence du marché asiatique avant l’hiver prochain». Dans un marché où la concurrence de l’Asie pour l’approvisionnement en GNL est plus forte, les prix actuels du gaz européen pourraient ne pas être suffisants pour continuer à attirer les cargaisons spot.

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