Le pétrole s’est nettement raffermi ces dernières semaines, en raison d’un resserrement du marché mondial du brut. Les prix devraient ainsi enregistrer un nouveau gain cette semaine, après avoir gagné environ 3% la semaine dernière, dans un contexte de demande robuste et de tensions croissantes au niveau de l’offre.
Des signes indiquent que les stocks mondiaux de pétrole connaissent une baisse plus forte que d’habitude, ce qui pourrait aggraver les inquiétudes quant à la suffisance de l’offre. «Nous nous attendons à ce que les marchés pétroliers restent tendus à court terme, tandis que les risques géopolitiques sont également susceptibles de créer des accès de volatilité», a déclaré un analyste de Standard Chartered à Bloomberg.
Le cabinet de conseil FGE a déclaré, à Reuters, que les données hebdomadaires préliminaires pour la première quinzaine de mars montraient que les stocks terrestres de brut et des principaux produits dans les principaux centres pétroliers du monde avaient chuté de près de 12 millions de barils, par rapport au prélèvement moyen de 6 millions de barils entre 2015 et 2019, ce qui joue en faveur d’un raffermissement des prix de l’or noir.
Le directeur général d’Aramco a appelé plus tôt cette semaine à mettre un terme à la ruée vers l’élimination progressive du pétrole et du gaz et à les remplacer par des investissements adéquats.
Le directeur général de Vitol, Russell Hardy, a déclaré que son entreprise avait repoussé ses prévisions de pic de demande de pétrole, en raison du ralentissement de la croissance des ventes de véhicules électriques. Les ruptures d’approvisionnement en Russie ont également continué d’exercer une pression à la hausse sur les prix.
L’Ukraine a orchestré ces dernières semaines une série d’attaques contre les infrastructures énergétiques russes.
En riposte, la Russie a lancé, hier, la plus grande attaque de missiles et de drones contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes touchant le plus grand barrage du pays et provoquant des pannes de courant dans plusieurs régions, a déclaré Kiev.
Les contrats à terme sur le brut Brent se négociaient, hier, à près de 86 dollars le baril en milieu de matinée, alors que les contrats à terme sur le brut américain s’échangeaient au-dessus de 81 dollars le baril.