Après une forte volatilité observée depuis un mois environ, les prix du pétrole se sont stabilisés en ce début de semaine dans le sillage d’informations faisant état de probables nouvelles réductions de la production de l’OPEP et ses alliés, lors de leur réunion prévue dimanche prochain.
Les contrats à terme sur le pétrole étaient en hausse hier, prolongeant leurs gains de la semaine dernière. Les contrats à terme sur le brut Brent se négociaient à plus de 81 dollars le baril en ouverture de séance, alors que le brut américain West Texas Intermediate s’affichait au-dessus de 76 dollars le baril.
Après une baisse de 20% depuis fin septembre, les deux contrats ont enregistré une hausse de 4% vendredi. Ils continuent en ce début de cotation hebdomadaire de réagir aux perspectives d’un resserrement de l’offre.
Une perspective que laisse entrevoir les déclarations de sources proches de l’OPEP+ faisant état d’une prochaine décision de l’alliance OPEP+ en faveur de réductions supplémentaires de l’approvisionnement lors de sa réunion programmée pour le 26 novembre.
«Des réductions plus importantes ne devraient pas être exclues – lors de la prochaine réunion de l’OPEP+ – compte tenu de la baisse du positionnement spéculatif et des spreads, ainsi que des stocks plus élevés que prévu», ont déclaré les analystes de Goldman Sachs, cités par Reuters. Par ailleurs, selon des analyses citées par Bloomberg, l’Arabie Saoudite et la Russie pourraient approfondir leurs réductions volontaires de production.
Dans son rapport mensuel publié il y a quelques jours, l’OPEP a encore une fois défendu sa stratégie de stabilisation du marché, tout en soulignant que «les prix du pétrole ont connu une tendance à la baisse ces dernières semaines, principalement sous l’effet des spéculateurs des marchés financiers».
L’OPEP a également revu à la hausse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2023, à 2,5 millions de barils par jour (mbj) contre une projection de 2,4 mbj en octobre, soit une hausse de 20 000 barils par jour par rapport à la prévision précédente.
L’Organisation a également maintenu des prévisions élevées pour 2024. La demande de pétrole pour l’année prochaine devrait croître de 2,2 mbj, sans changement par rapport à l’évaluation mensuelle précédente de l’OPEP.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abondé, contre toute attente, dans le même sens, relevant ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour cette année et l’année prochaine, dans son rapport mensuel du mois de novembre consacré à l’évolution du marché de l’or noir.
L’AIE s’attend à ce que la demande mondiale augmente de 2,4 millions de barils par jour en 2023, en hausse par rapport aux 2,3 mbj observés précédemment.