Guelma : Le barrage de Hammam Debagh à 20,5% de sa capacité

03/03/2022 mis à jour: 05:46
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Six communes de la wilaya sont desservies en eau à partir de ce barrage / Photo : D. R.

Les lâchers d’eau pour l’irrigation des terres agricoles ont été interrompus au mois de novembre dernier.

Le barrage de Hammam Debagh, situé à 20 km à l’ouest de la ville de Guelma, subit de plein fouet le déficit pluviométrique enregistré ces trois deniers mois. Réserve stratégique pour l’alimentation en eau potable et l’irrigation, sa capacité globale maximale est de 180 millions de mètres cubes d’eau.

Elle est réduite à ce jour à 38 millions de m3, soit 20,5 %. «Comparativement à l’année passée et au mois de février, soit à la même période, le barrage avait atteint 89 millions de m3. Le déficit est flagrant faute de pluviométrie qui alimente les affluents en l’occurrence l’oued Bouhamdane. Sans omettre que les précipitations s’accumulent à partir de Ain Abid dans la wilaya de Constantine», a déclaré à El Watan Mohamed Douakha, directeur du barrage de Hammam Debagh dépendant de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT).

Et d’expliquer: «Nous avons enregistré une faible pluviométrie durant les mois de décembre, janvier et février avec respectivement 87,3 mm, 78 mm et 15,1 mm. Alors que les valeurs normales mensuelles, en cette période hivernale de l’année, varient, par mois, entre 150 et 200 mm de précipitations».

Et de conclure : «Les précipitations enregistrées ces dernières heures, si elles se poursuivent, auront un impact positif sur le taux de remplissage. Néanmoins, dans le cas contraire, nous pouvons rassurer les populations desservies en eau, notamment pour les communes de Guelma, Ben Djerrah, Roknia, Hammam Debagh, Medjez Amar et Houari Boumediene, pour le mois de Ramadan et l’été prochain, voire jusqu’à l’automne 2022». Notons également que le barrage de Hammam Debagh assure en temps normal l’irrigation des terres agricoles.

Les lâchers ont été interrompus au mois de novembre dernier. Dans ce contexte, notre interlocuteur précise que «l’eau du barrage est destinée deux fois plus à l’irrigation qu’à l’AEP. Rien que pour le mois de novembre dernier, le secteur de l’agriculture a bénéficié de 1,518 million de m3d’eau».

Quoi qu’il en soit, avec le niveau d’eau actuel du barrage, l’irrigation d’appoint n’est pas envisageable. Les pluies salvatrices viennent ainsi à point nommé pour mettre fin au stress hydrique des grandes cultures. «Ceux qui ont suivi un bon itinéraire technique n’ont rien à craindre», annoncent des professionnels du secteur.

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