Le wali de Béjaïa s’est déplacé, il y a quatre jours, dans la commune de Tala Hamza, devant abriter le projet de la mine de zinc. Il en a profité pour rencontrer, en compagnie du P/APC de Tala Hamza, les représentants dudit village, qui ont saisi l’occasion pour exposer des préoccupations liées à l’exploitation de la mine, notamment les volets environnemental et sanitaire.
Le wali de Béjaïa, Kamel-Eddine Kharbouche, multiplie les rencontres avec les opposants à l’implantation du projet de la mine de zinc, notamment les villageois d’Aït Bouzid, relevant de la commune de Tala Hamza, pour les convaincre de l’opportunité de ce projet structurant et stratégique. Les habitants se sont manifestés le 28 mai dernier pour expriment leurs inquiétudes quant aux «possibles répercussions de l’exploitation d’un tel gisement près de chez eux sur la santé publique et l’environnement».
Pour ces citoyens, cette activité minière «entraînerait des dégâts incommensurables sur la santé de la population, du fait de l’activité du transport et de l’excavation, la déstabilisation du sol et de l’écosystème dans cette zone et la contamination des eaux souterraines».
De plus, ils ont exprimé leur colère contre le fait qu’aucune consultation préalable de la population n’a été initiée par les autorités locales, en dehors d’un groupe d’universitaires, d’administrateurs et d’élus qui ont été conviés «à se substituer» aux habitants.
Pour rappel, cette opposition intervient alors que «des travaux sont en cours pour compléter les conditions de l’installation du chantier en juillet, avant le lancement de la production en décembre 2025. Parmi les procédures en cours, une enquête de commodo et incommodo visant à exproprier les propriétaires de terrain et une opération cadastrale sont désormais engagées.
L’administration rassure
A cet effet, le wali de Béjaïa s’est déplacé, il y a quatre jours, dans la commune de Tala Hamza, devant abriter cette activité minière. Il en a profité pour rencontrer, en compagnie du P/APC de Tala Hamza, les représentants dudit village, qui ont saisi l’occasion pour exposer des préoccupations liées à l’exploitation de la mine, notamment les volets environnemental et sanitaire.
Cette prise de contact a permis aux deux parties d’organiser une rencontre au niveau du siège de la wilaya mardi, où le chef de l’Exécutif a rassuré les villageois : «L'exploitation de cette mine se fera conformément à l'étude de faisabilité du projet, qui est approuvée par les ministères de l’Intérieur et de l’Environnement, et selon les exigences liées à la protection de l'environnement.» En sus de l’adoption de l’une des méthodes modernes les plus respectueuses de l’environnement pour l’extraction de minerai.
Lors de cette rencontre, le wali ainsi que ces collaborateurs ont tenté de sensibiliser sur la pertinence de ce projet structurant et stratégique ainsi que son impact socioéconomique positif sur la région, notamment, dans le domaine de la lutte contre le chômage dans ces zones rurales.
En plus de la création de 780 postes d’emploi direct et d’environ 4000 postes de travail indirects, ce gisement, comptant parmi les dix plus importants dans le monde, offrira au pays des rentes en devise avec l’orientation de l’excèdent de la production vers l’exportation.
Selon les chiffres communiqués par le ministère, les réserves sont estimées à 34 millions de tonnes, avec une capacité de production de 2 millions de tonnes par an, dont une partie sera destinée à la consommation locale et l’excédent à l’exportation.
Les services de la wilaya ont annoncé que de nouvelles réunions et séminaires seront programmés au profit de la société civile afin de permettre à la société mixte algéro-australienne (Western Mediterranean Zinc WMZ), qui a obtenu en mai dernier son permis pour l’exploitation de la mine de zinc de Tala Hamza, de lancer les travaux et à communiquer davantage autour de ce projet.