Netanyahu a annoncé qu’il poursuivra la guerre à Ghaza, une fois achevée la trêve, ce qui signifie que le massacre des habitants reprendra avec plus d’intensité.
Il s’agira pour le chef de l’extrême droite israélienne d’assouvir une seconde vengeance, celle d’un accord qui lui a été imposé par le forcing des familles des otages, une partie de la communauté internationale et par la tournure prise sur le terrain par l’invasion de Ghaza.
L’objectif militaire fixé au départ a tourné au fiasco.
Aucune preuve tangible de la présence des combattants du Hamas sous les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises ciblés n’a été trouvée. Certains établissements ont été complètement rasés, avec un lot terrifiant de victimes civiles. A été mis en échec l’engagement guerrier israélien de ne stopper l’offensive sur Ghaza qu’une fois éradiqué totalement le parti Hamas et les otages libérés sans conditions. Non seulement Hamas est toujours intact, mais en plus ses combattants ont éliminé des dizaines de soldats israéliens et détruit nombre de chars et engins de guerre.
Après l’incursion surprise du 7 octobre du Hamas, une seconde fois, s’est effondré le mythe de l’invincibilité de «Tsahal» et de ses services de renseignement.
On assiste enfin à un revers de la coalition internationale guerrière qui s’est constituée autour d’Israël dès le premier jour de l’offensive, à sa tête les Etats-Unis et plusieurs pays de l’Union européenne, encouragés par le silence complice ou calculé de la plupart des pays arabes. Les leaders américains et européens, notamment d’Allemagne, de Grande-Bretagne, de France et d’Italie, se sont déplacés à Tel-Aviv, relayés ensuite par leurs appareils diplomatiques adossés aux divers et puissants lobbies sionistes internationaux.
La présidente de l’Assemblée parlementaire française n’a pas hésité à revêtir une tenue de soldat israélien, alors même qu’au sein de l’hémicycle une partie des députés, la gauche notamment, refusait de cautionner l’expédition guerrière contre Ghaza.
Les puissants groupes médiatiques de ces pays-là ont mis en œuvre une intense propagande en faveur d’Israël, soit par le biais de journalistes complaisants ou militants, soit par des «experts» militaires ou civils revêtant l’uniforme des généraux israéliens.
Il leur a été imposée l’obligation de l’utilisation du terme «terroriste» pour qualifier les combattants du Hamas dans le but évident de les délégitimer, au mépris du droit international qui s’y oppose. En fin de compte, le seul trophée d’Israël a été le chiffre démentiel de 14 000 morts, dont les deux tiers sont des enfants et des femmes, la destruction de 15 000 maisons et édifices, et enfin des traumatismes infinis infligés sur des décennies aux survivants de ce drame.
L’offensive qui reprendra après la trêve, selon Netanyahu, va aggraver ces chiffres et accélérer le processus génocidaire en cours des Palestiniens, en droite ligne du projet colonial de la droite et l’extrême droite israéliennes suprémacistes et racistes. Celles-ci s'attellent à la recolonisation de la Bande de Ghaza et à achever la colonisation de toute la Cisjordanie.
Un demi-million de colons y sont déjà implantés par la force et l’intimidation, appuyés par l’armée israélienne. Aussi nécessaire soit elle pour desserrer un peu l’étau sur les Ghazaouis et permettre la libération d’un premier groupe d'otages, la trêve ne réglera aucun problème de fond.
Ce qui fondamentalement est en cause c’est l’occupation violente de la Palestine par Israël, appuyé par le mouvement sioniste mondial solidement implanté en Occident. Ils ont toujours combattu la seule issue possible, qui est la création d’un Etat palestinien indépendant, à laquelle ont pourtant appelé de multiples résolutions onusiennes mais bloquées par les veto américains. A ce stade, rien ne permet d’être optimiste sur l’avenir.