Gestion des collectivités locales : Merad plaide pour une «démarche participative inclusive»

17/09/2023 mis à jour: 19:07
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Brahim Merad a procédé, hier, à l’installation du nouveau wali de Saïda - Photo : D. R.

Brahim Merad a souligné hier, depuis Tlemcen, la nécessité de «créer un climat sain pour assurer une bonne scolarité aux élèves et d'accorder de l'importance aux cantines scolaires dans les zones reculées, notamment».

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, a présidé hier, successivement, les cérémonies d’installation des nouveaux walis de Tlemcen, Mascara, Saïda et Mostaganem, dans le sillage du mouvement opéré le mercredi 6 septembre par le chef de l’Etat dans le corps des walis et des walis délégués. S’exprimant au sujet de la rentrée scolaire, Brahim Merad a souligné, depuis Tlemcen, la nécessité de «créer un climat sain pour assurer une bonne scolarité aux élèves et d'accorder de l'importance aux cantines scolaires dans les zones reculées, notamment».

Au vu des tendances démographiques dans le pays, en constante évolution, les pouvoirs publics se sont, en effet, engagés depuis quelques années déjà dans une véritable course contre la montre pour densifier le réseau des infrastructures scolaires et lutter contre les inégalités territoriales. Le Conseil des ministres, qui s’est réuni mardi dernier a, dans ce sens, entériné une série de mesures en faveur des communes pauvres et défavorisées pour une meilleure prise en charge des écoles primaires.

Il a ainsi décidé, sur instruction du président de la République, «d’exonérer les communes pauvres et défavorisées des charges et des coûts de la prise en charge des écoles primaires, une responsabilité qui incombera pleinement à l’Etat, en vue de préserver la démocratisation de l’enseignement», a indiqué le communiqué du Conseil des ministres.

Aussi, lors de l’installation d’autres nouveaux walis dans plusieurs régions du pays, durant la semaine écoulée, le ministre de l’Intérieur a particulièrement mis l’accent sur la concrétisation des différents programmes de développement esquissés par l’Etat. «L’adoption d’une démarche participative inclusive au niveau local pour améliorer la situation du citoyen» a d’ailleurs été retenue comme leitmotiv par Brahim Merad, dans la plupart de ses interventions.

Infrastructures

Dans une allocution prononcée, jeudi dernier, à El Bayadh où il a installé un nouveau wali dans le cadre dudit mouvement, le ministre a mis en avant le fait que «l’Algérie dispose d’importants atouts et potentialités (…) ». D’où la nécessité de «travailler avec abnégation pour concrétiser les différents programmes de développement visant essentiellement à améliorer la situation du citoyen (…)», a-t-il déclaré à la presse.

Il a également passé en revue les ressources, notamment agricoles, dont regorge la wilaya, plus particulièrement Brezina et surtout El Abiodh Sidi Cheikh qui pourrait d’ailleurs être promue en wilaya à part entière, eu égard à sa position importante «sur les plans urbain, économique et social».

Dans cette région du sud-ouest du pays, le ministre a évoqué «l’importance majeure accordée au développement des infrastructures, notamment l’extension du réseau ferroviaire afin d’assurer la liaison entre le nord et le sud du pays pour la réalisation du développement, l’exploitation des ressources, l’encouragement de l’attractivité des investissements nationaux et étrangers permettant la concrétisation de projets générateurs de richesse et d’emplois, le transport des marchandises, la mobilité des citoyens et la réduction des accidents de la circulation».

Il est utile de signaler que la wilaya d’El Bayadh connaît actuellement la réalisation d’une voie ferrée vers la ville de Mecheria, en attendant le lancement des travaux de réalisation d’autres lignes vers les wilayas avoisinantes à l’est. A Chlef, en marge de l’installation de Brahim Ghmired dans ses nouvelles fonctions de wali, le ministre a mis en avant l’importance d’adopter une «approche participative et économique efficace», en y associant les acteurs locaux et en développant le sens civique des citoyens.

Il a, par la même occasion, abordé les mesures et préparatifs de la rentrée scolaire, notamment la réception d’un nombre de structures éducatives, de la restauration et du transport scolaires pour l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves. A In Salah, Brahim Merad a axé son intervention sur les conditions à mettre en œuvre pour un «décollage économique» dans cette région dont la position géographique confère un statut stratégique. Cette position géographique de la wilaya d’In Salah, située entre six wilayas, devrait lui permettre, a-t-il soutenu, d’atteindre un «véritable décollage économique et de contribuer à la sécurité alimentaire, tout en assurant l’approvisionnement des marchés locaux et nationaux et en s’ouvrant ainsi sur les pays africains voisins».

«Accélérer la cadence»

Le ministre de l’Intérieur a tenu le même discours à Beni Abbès où il appelé à «accélérer la cadence de réalisation de tous les projets de développement dont a bénéficié cette jeune wilaya et à renforcer ses ressources humaines et ses moyens matériels à même d’assurer le bon fonctionnement de ses services (…)». Il a notamment souligné l’importance d’accroître l’attractivité économique au sein de cette wilaya et de réunir les conditions nécessaires aux investissements générateurs de richesse.

A Tindouf, le ministre a affirmé que le récent mouvement opéré dans le corps des walis tend à «insuffler une nouvelle dynamique dans la gestion des affaires locales selon une approche économique efficiente afin d’aboutir à un développement durable et global». Il a, à cet égard, appelé l’ensemble des opérateurs économiques à «adhérer aux objectifs de développement de cette wilaya et de donner, à la faveur de leurs suggestions constructives, un nouveau souffle à l’administration pour réaliser le développement tant attendu par la population de cette région frontalière, porte d’accès vers l’Afrique de l’Ouest».

Rappelons que la réhabilitation du poste frontalier terrestre algéro-mauritanien Mustapha Benboulaid figure parmi les mesures prises pour la promotion de l’économie hors hydrocarbures et l’encouragement de l’exportation. Au titre de la stratégie nationale minière, la wilaya de Tindouf dispose, aussi et surtout, d’un atout majeur : le gisement de Ghar Djebilet qui ouvre des perspectives prometteuses pour le développement économique de cette wilaya.

A Bordj Badji Mokhtar, circonscription nouvellement promue au rang de wilaya, le ministre a rappelé le rôle de l’action participative inclusive comme moyen d’impulser le développement local. Le ministre a soutenu qu’«on ne peut évoquer les perspectives prometteuses de développement dans cette région frontalière sans faire valoir les acquis obtenus en termes d’instauration de la sécurité, de préservation de la sécurité frontalière et la protection de l’économie nationale, à la faveur de la mobilisation de toutes les forces de sécurité, à leur tête l’Armée nationale populaire et les efforts des citoyens loyaux».

Il a, à ce titre, mis l’accent sur la nécessité de livrer le projet de réalisation de la Route nationale n°6, reliant Reggane-Bordj Badji Mokhtar-Timiaouine, dans les délais fixés et conformément aux normes requises, qui constitue, a-t-il estimé, «un défi qu’il appartient aux autorités locales de relever, eu égard à son impact sur les perspectives de développement socio-économique». Et d’ajouter : «La création d’une zone de libre-échange dans la région de Timiaouine, appelée à donner un nouveau souffle à la cadence économique dans la région, constitue la porte d’accès de l’Algérie vers l’Afrique».

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