Gazoduc transsaharien Algérie-Nigeria (TSGP) : «Le projet réalise des progrès significatifs»

20/12/2023 mis à jour: 01:30
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Photo : D. R.

Le mégaprojet de transport de gaz relie l’Algérie, le Niger et le Nigeria sur une distance de plus de 4000 km, dont 1037 en territoire nigérian, 84 au Niger et 2310 km en Algérie. Il permettra de raccorder les champs gaziers du Nigeria (à partir de Wari sur le fleuve du Niger) au réseau algérien.

Le projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) reliant le Nigeria à l’Algérie, via le Niger, connaît des «progrès significatifs et notables», selon les déclarations du ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar. Le ministre rappelle que l’Algérie et le Nigeria sont considérés parmi les plus importants pays producteurs de gaz, ajoutant que l’Europe a besoin de cette énergie, ce qui constituait une «opportunité» pour l’Algérie, le Nigeria et le Niger.

La réalisation du Gazoduc transsaharien permettrait de fournir 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz aux marchés mondiaux depuis le Nigeria. En Algérie, le gazoduc sera raccordé aux infrastructures déjà existantes, ce qui facilitera l’acheminement du gaz jusqu’aux gazoducs reliant le sud de l’Europe.

Le ministre nigérian, qui s’exprimait, à Oran, face à la presse en marge du 10e séminaire de haut niveau sur la sécurité et la paix en Afrique (17-18 décembre), précise que des «progrès» ont été réalisés dans le cadre du projet de ce gazoduc dans les régions algérienne et nigériane.

Le mégaprojet de transport de gaz relie les trois pays sur une distance de plus de 4000 km, dont 1037 en territoire nigérian, 841 au Niger et 2310 km en Algérie. Il permettra de raccorder les champs gaziers du Nigeria (à partir de Wari sur le fleuve du Niger) au réseau algérien.

Ce projet bénéficiera ainsi des opportunités offertes par l’Algérie en matière d’infrastructures, notamment le réseau de transports, les complexes de gaz naturel liquéfié (GNL) et les infrastructures de pétrochimie ainsi que la position géographique proche des marchés du gaz.

Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, avait, pour sa part, déjà exprimé le soutien de cette institution financière régionale au projet du TSGP reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, tout en saluant les efforts déployés par l’Algérie pour soutenir le développement en Afrique.

«Ce gazoduc est très important, c’est un investissement que nous soutenons et que l’Union africaine soutient», a-t-il déclaré à l’APS en marge des Assemblées annuelles du groupe tenues en mai 2023 en Egypte.

En février 2022, l’Algérie, le Niger et le Nigeria avaient affirmé leur engagement à concrétiser ce projet stratégique, lors d’une réunion à Niamey regroupant les ministres chargés du secteur de l’Energie dans les trois pays, à l’issue de laquelle une feuille de route a été mise en place.

Les ministres de l’Energie d’Algérie, du Niger et du Nigeria avaient convenu, le 21 juin 2022, lors d’une réunion tripartite sur le projet de Gazoduc transsaharien à Abuja (Nigeria) de la pose «des premiers jalons» de ce projet, en prévision de sa concrétisation, dans un délai de trois ans, après la fin des études techniques, selon les estimations du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.

Un mémorandum d’entente a été ensuite signé à Alger en juillet 2022, portant sur la concrétisation du projet du TSGP. Les trois pays ont affiché, à l’occasion, leur détermination à relancer les études et les différents programmes tracés dans ce cadre.

Le ministre de l’Energie et des Mines a déjà salué les progrès réalisés pour la relance du projet – enregistrés dans le cadre du programme Nepad –, dans un contexte géopolitique et énergétique marqué par une forte demande sur le gaz et le pétrole, d’une part, et la stagnation de l’offre d’autre part, à cause de la réduction des investissements, notamment en matière de prospection gazière et pétrolière.

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