L’enceinte de la gare ferroviaire d’Annaba vient d’être classée «monument national protégé», conformément à la loi n 98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel, a indiqué, dimanche, la directrice de wilaya de la culture et des arts, Saliha Berkouk.
Cette responsable a précisé, dans une déclaration à l’APS, que ce classement constitue un soutien juridique destiné à renforcer la protection du patrimoine culturel matériel et immatériel de la wilaya d’Annaba, à l’instar des autres monuments historiques et archéologiques dont le bâtiment de la gare, qui date de 1933, fait partie.
La gare d’Annaba se singularise par une tour de 30 mètres de haut, dotée d’une grande horloge, rappelant au plan architectural le minaret d’une mosquée de style maghrébin.
Les cinq portes, situées sur la façade principale du bâtiment, destinées à fluidifier le flux des voyageurs, sont surmontées d’immenses fenêtres en voûte.
Le classement du bâtiment de la gare en tant que monument national protégé englobe une superficie totale de 5000 mètres carrés.
L’édifice, qui donne directement sur une place du centre d’Annaba appelée place de la Gare, est délimité, à l’est par la route nationale 44 (Annaba-El Tarf), à l’ouest par le Jardin de la gare, un endroit devenu une destination pour les visiteurs de la ville, et au sud par les lignes de chemin de fer qui s’étendent vers les wilayas d’Alger, Souk Ahras et Tébessa, a rappelé la même source.
La gare d’Annaba se compose d’un bâtiment principal abritant un hall et les différentes administrations assurant le fonctionnement de la station, où l’on peut admirer, au cœur d’un style néo-mauresque, d’imposantes fresques surmontées, chacune, d’un arc et dont les peintures dépeignent artistiquement les principales activités de la région, en l’occurrence l’industrie sidérurgique et les mines de fer d’Ouenza.
Mme Berkouk a rappelé qu’au début de l’année 2023, la basilique Saint-Augustin de l’antique Hippone avait déjà été classée monument national protégé.