La création de six nouvelles SDEM d’une capacité de 300 000 m3/jour vient d’être décidée par les hautes autorités du pays. Les travaux de leurs constructions seront entamés à partir de 2024. Leur mise en service est prévue théoriquement en 2030.
Ces nouvelles SDEM qui seront érigées dans les wilayas de Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Tizi Ouzou, Jijel et Skikda sont destinées à consolider la sécurité hydrique dans le pays.
Ces six nouvelles unités de fabrication de l’eau potable, selon les déclarations du ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, s’ajoutent aux 5 autres SDEM d’une capacité individuelle de 300 000 m3, de surcroît en cours de réalisation dans les wilayas de Boumerdès, Tipasa, Oran, et deux à Béjaïa.
L’Algérie à l’horizon 2030 sera donc pourvue de 26 SDEM, qui permettront l’augmentation de la mobilisation du précieux liquide jusqu’à un taux de 42%.
Le transport de l’eau produite par les SDEM constituera un autre projet d’une grande envergure. En réponse à notre question lors de sa dernière visite à la SDEM de Fouka, relative à la dépendance des SDEM de l’importation de ces pièces vitales pour leurs entretiens et leur coût élevé trop élevé, le ministre de l’Energie nous déclare : «Oui ! C’est vrai. Il y a une décision de construction de six nouvelles SDEM. Il est de notre devoir d’inclure dans les cahiers des charges une clause pour attirer et faire intéresser les producteurs de membranes à osmose inverse, les encourager à s’implanter en Algérie.»
Et d’ajouter : «Nous avons un nombre non négligeable de SDEM dans le pays. Le prix d’une membrane à osmose inverse importée est très coûteux. Vous vous rendez compte combien cela coûte avec le nombre important de SDEM déjà construites et celles qui verront le jour prochainement», explique-t-il. Par ailleurs, la problématique du foncier dans le choix de l’implantation des SDEM demeure posée.
Les SDEM sont énergivores. «Nous sommes en train d’examiner les études et les thèses de nos chercheurs dans ce domaine inhérent à l’utilisation des énergies renouvelables dans les SDEM… Il faut trouver du foncier à côté des sites prévus pour construire les SDEM. Désormais, enchaîne le ministre de l’Energie, il faut tenir compte de ce paramètre pour les nouvelles SDEM, sans perdre de vue le traitement de toutes les formes de pollution», a conclu Arkab Mohamed, lors de sa dernière visite à la SDEM de Fouka déjà opérationnelle.