La forteresse byzantine (ex-Caserne) de Guelma est classée depuis 1999 patrimoine national par le ministère de Culture et des arts.
Site incontournable tant pour les visiteurs que pour les habitants de la ville, puisque depuis la délocalisation, au début des années 1980, de la caserne et de l’École des cadets de la révolution, le lieu abrite une pléiade de locataires et autres sièges tels, entre autres, l’hôpital Ibn Zohr, les Douanes, le tribunal de Guelma, Air Algérie, un hôtel de police, une annexe de l’OPOW Souidani Boudjemaâ et des parcs de l’APC et de l’ADE.
Chargée d’histoire, la forteresse byzantine, construite par les Romains, puis détruite lors des invasions des Vandales, offre aujourd’hui, une imposante muraille en forme de polygone de 278 mètres de long sur 219 de large, soit plus de 1100 mètres de périmètre fortifié (meurtrières) doté de plusieurs portes en forme d’arcs, dans un état jugé «bon» par le ministère de la Culture.
Bien évidemment, les thermes romains et les nombreuses citernes, ainsi que les réseaux d’adduction antiques, ne sont pas en reste, puisqu’ils constituent pour ce site millénaire, une halte pour les amoureux du tourisme archéologique, trop souvent fermée au public, dans cette partie du site. «L’ancienne caserne mérite mieux qu’un simple bitumage des voies carrossables et la pose de quelques bordures de trottoirs et des luminaires. Le lieu et je le répète est chargé d’histoire», a déclaré à El Watan un riverain visiblement déçu de la «volte-face» qu’a connu l’emblématique caserne de Guelma. Et de poursuivre : «C’est effrayant le nombre d’édifices menaçant ruine tel le gymnase de la caserne (aujourd’hui annexe de l’OPOW) et autres locaux dont j’ai oublié l’utilité (dortoirs, messe des officiers, poudrière) mais la n’est pas le plus important. Il faut penser à réhabiliter le site, notamment pour les bâtiments menaçant ruine».
En effet, ce sont des édifices datant de l’ère coloniale puisque ce lieu a été une fortification militaire dès les premières années de l’occupation française dont les datations subsistent encore «1848», a-t-on constaté à l’entrée de certains bâtiments. Quoi qu’il en soit, un ravalement en profondeur des bâtiments et une affectation dans la mesure du possible, pour ceux qui ont été abandonnés aux aléas des dégradations et aux vandalismes, méritent d’être faits. Il y va de l’image de la ville du 8 mai 1945. À méditer.