Fin des travaux du 8e congrès du PT : Louisa Hanoune reconduite à la tête du parti

27/03/2022 mis à jour: 01:28
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Louisa Hanoune a été reconduite à la tête du PT (photo : B. souhil )

La secrétaire générale sortante du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, poursuivra son règne à la tête du parti pour les trois prochaines années. Le 8e congrès national ordinaire du PT, dont les travaux de deux jours se sont achevés hier, à l’hôtel Riadh de Sidi Fredj, a opté, en l’absence de toute candidature concurrente, pour la reconduction de Mme Hanoune au poste de secrétaire général du PT. 

Une fois désignés, ce sont les membres du comité central, au nombre de 75 issus de 48 wilayas, qui ont proposé la candidature de Louisa Hanoune, laquelle a eu par la suite le quitus des congressistes. Le congrès a également élu un secrétariat provisoire pour gérer les affaires courantes du parti en attendant l’élection d’un nouveau bureau politique et un secrétariat permanent. 

Le maintien de Mme Hanoune à la tête du parti est motivé, explique à El Watan Ramdane Taazibt, par son «expérience, sa crédibilité, son apport au parti et surtout son aura à l’échelle nationale et internationale, puisqu’elle est coordinatrice de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT)». «En plus de ses qualités, Louisa Hanoune a été arrêtée et a été victime d’une campagne de dénigrement et accusée de tentatives de coup d’Etat avec quelques relais du pouvoir. A l’unanimité, le comité central a applaudi la candidature de Mme Hanoune», précise l’ancien député. Issu du mouvement trotskiste, le Parti des travailleurs (PT) a marqué la scène politique nationale depuis l’ouverture du pluralisme politique. 

Ces 20 dernières années, le parti s’est positionné sur le terrain de la moralisation de l’action politique et surtout dans la lutte pour les droits sociaux des Algériens et les travailleurs en particulier. Militante au long cours et syndicaliste chevronnée, Louisa Hanoune a commencé son combat politique du temps du parti unique, période durant laquelle elle a séjourné en prison six mois durant l’année 1986. Une prison qu’elle a fréquentée encore une fois du 9 mai 2019 au 9 février 2020 dans l’affaire du «complot» contre l’Etat et l’armée. Le parti a alors mené un combat de titans pour sa survie et pour la libération de sa première responsable.

«Nouveau départ»

Louisa Hanoune finira par obtenir l’acquittement le 2 janvier 2021 par la cour d’appel militaire de Blida. Dans cette bataille, observe Mme Hanoune, le parti «s’est apuré des éléments opportunistes» qui ont rejoint la contre-révolution en tentant de relayer «ses plans dislocateurs» dans les rangs du parti. 

A l’issue de sa réélection, Mme Hanoune a qualifié de «réussite totale» la préparation et le déroulement des travaux de ce 8e congrès. Elle a remercié, lors de sa prise de parole, les parties ayant refusé toute «perversion» des idéaux de la révolution de février 2019, notamment ceux qui n’ont pas succombé «aux chants des sirènes du pouvoir de fait, qui a usurpé la révolution pour sauver le système, au lieu de restituer la parole au peuple pour qu’il détermine les formes d’organisation transitoire lui permettant de jeter les bases de la refondation politique, institutionnelle et donc constitutionnelle, matérialisation de sa volonté et sa souveraineté». Louisa Hanoune a répondu à ceux qui se sont attaqués violemment au parti pour l’empêcher, dit-elle, d’assumer ses «responsabilités historiques». 

Le PT, selon sa SG, est une école politique et la réussite du 8e congrès est une réponse cinglante à ses adversaires. «Aujourd’hui, nous entamons un nouveau départ et la réaffirmation du parti a été permise grâce à l’engagement et l’abnégation des militants sur le terrain de la défense du multipartisme menacé, de la résistance à la corporalisation de l’action politique, syndicale et associative par l’administration.

 C’est indiscutablement pour la démocratie politique», résume Mme Hanoune, qui rappelle que le PT est un parti indépendant, qui tire ses origines du mouvement nationale et ouvrier, et, en toute circonstance, il cherche, dit-elle, des solutions algériennes aux problèmes. 

«Ce qui signifie une mobilisation populaire, un débat libre et démocratique permettant au peuple de choisir ses représentants à une assemblée nationale constituante souveraine, associant tous les secteurs de la société civile», conclut la première dame du PT. 

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