Le ministère des Affaires étrangères (MAE) est revenu sur la visite en Algérie du rapporteur spécial des Nations unies en charge des droits à la liberté de réunion et à la liberté d’association. Une visite dix jours, qui s’est achevée le 26 septembre.
«Cette visite a été l’occasion d’échanges francs et constructifs entre les autorités algériennes et le rapporteur spécial sur les questions relevant de son mandat», a souligné le MAE dans un communiqué. «Ces rencontres lui ont permis de prendre pleinement connaissance des efforts consentis et des grands progrès réalisés par l’Algérie en faveur de la jouissance des droits à la liberté de manifestation et d’association», a ajouté ce département ministériel selon lequel le rapporteur spécial des Nations unies, Clément Nyaletsossi Voule, a bénéficié de «toutes les facilités possibles» pour effectuer son travail.
«Le rapporteur spécial a joui de toutes les facilités possibles pour des rencontres avec des membres de la société civile, des représentants de partis politiques et d’autres acteurs qu’il a librement choisis, y compris lors de ses déplacements en dehors de la capitale», a précisé le MAE dans le même communiqué répercuté par l’APS.
Il s’est aussi entretenu avec «des membres du gouvernement et de hauts responsables algériens, en particulier au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, y compris la Direction générale de la Sûreté nationale, du ministère de la Justice et du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, du ministère de la Communication et du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et des Conditions de la femme».
M. Voule, a relevé la même source, a discuté avec le Conseiller du président Abdelmadjid Tebboune, en charge des organisations nationales, internationales et non gouvernementales (ONG). Il a en outre rencontré des représentants des assemblées élues au niveau d’Alger, de Béjaïa et d’Oran. Comme il a échangé avec des responsables au niveau du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et de l’Observatoire national de la société civile (ONSC).
Engagements internationaux
Le MAE souligne que cette visite entre dans le cadre de la coopération entre l’Algérie et le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Elle est intervenue en réponse aux «invitations adressées par l’Algérie aux différents titulaires de mandat du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, au titre de son 3e examen périodique universel en 2017». Le déplacement de M. Voule en Algérie «incarne, selon la même source, la concrétisation des engagements internationaux de l’Algérie, et plus particulièrement la tradition de la collaboration constructive qu’elle entretient avec les différents mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme».
Le but de cette visite, a expliqué le MAE, est de «relever les efforts visant la promotion, le respect et la protection des droits de l’homme au niveau national et de profiter de l’expertise onusienne pour aller de l’avant dans cette dynamique et de faire face aux défis y afférents».
L’Algérie, a poursuivi le département d’Ahmed Attaf, est prête à «intensifier ses efforts afin de surmonter les défis qui se dressent dans ce domaine et, ce faisant, finaliser l’harmonisation de son arsenal juridique national pour l’aligner avec les dispositions de la nouvelle Constitution de 2020, laquelle est qualifiée par le rapporteur spécial d’évolution positive dans le cadre du processus de réformes enclenchées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune».
«Cette visite dénote de l’importance capitale qu’attache le gouvernement algérien à la promotion, à la protection et au respect de tous les droits de l’homme, de manière non sélective, tant au niveau national qu’à travers le monde, principe qu’elle continue de défendre au cours de son mandat en qualité de membre du Conseil des droits de l’homme des Nations unies au titre de la période 2023-2025», a conclu le MAE.
Le rapporteur spécial des Nations unies a terminé sa visite en Algérie par une conférence de presse lors de laquelle il a fait part de ses recommandations relatives à la liberté de réunion et d’association, appelant à parachever les réformes engagées pour mettre certains textes de loi en conformité avec la nouvelle Constitution de 2020.