Le représentant du ministère de l’Agriculture, Mohamed El Hadi Sakhri, a évoqué la poursuite du Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA) en Algérie, dans le but de mettre à niveau le secteur de l’oléiculture et de permettre au produit algérien de se positionner «confortablement» à l’international.
Lancé en 2018 par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), en partenariat avec l’Union européenne (UE) et en collaboration avec l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA), le Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA) en Algérie concernant la filière oléicole, intitulé PASA-Pôle Soummam, a pris fin officiellement en cette fin d’année.
La cérémonie de clôture a eu lieu, hier à Alger, en présence de toutes les parties concernées, entre représentants du MADR, experts, formateurs, conseillers, bénéficiaires et les responsables qui ont piloté le projet, à leur tête Olivier Rives et Expertise France, une agence française de coopération technique internationale qui a travaillé dans les wilayas de Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou.
Cette cérémonie a été essentiellement consacrée à la présentation des résultats de ce programme, en présence de l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, qui a fait part d’une éventuelle poursuite du programme pour une deuxième phase.
«PASA-Pôle Soummam a donné des résultats positifs. Après ce programme, on fera en sorte que l’Algérie puisse continuer à bénéficier de l’expertise française pour développer davantage la filière oléicole», a déclaré le diplomate français. Et d’insister sur le maintien du contact entre les deux filières française et algérienne. «Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble. On a encore de belles années pour cette filière», a-t-il dit.
Le représentant du MADR, Mohamed El Hadi Sakhri, a également évoqué la poursuite du programme, dans le but de mettre à niveau l’oléiculture. Mais également pour permettre au produit algérien de se positionner «confortablement» à l’international. «Nous sommes en train de travailler sur cette filière. Nous avons d’ailleurs élaboré un plan d’action que nous allons devoir démarrer dès cette campagne», nous dira M. Sakhri, en marge du séminaire indiquant dans le même sillage qu’un million d’hectares a été dédié à l’oléiculture. De son côté, Olivier Rives, coordonnateur du programme, a retracé les différentes initiatives.
De même qu’il a exposé les résultats et les changements réalisés par le PASA-Pôle Soummam. Ainsi, il était question pendant toutes ces années de travailler sur plusieurs axes pour arriver à mettre en place les bases d’une oléiculture durable et compétitive dans les wilayas de Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou.
Cinq autres wilayas ont également bénéficié de ce programme à travers des activités de renforcement de capacités, de formation, d’accompagnement et d’organisation des producteurs et de petites entreprises ainsi que de renforcement des institutions techniques et de recherche venant en appui à la filière.
«Avec son ancrage territorial, sa dimension pluri partenariale et son pilotage par les marchés, le PASA a contribué à l’obtention d’un capital humain, technique et matériel pour la filière huile d’olive. En intervenant en amont et en aval la filière, il a répondu aux enjeux et attentes des acteurs, au regard des activités réalisées et leurs résultats, mais aussi par la posture et la méthodologie employées», a résumé Olivier Rives.
Il y a eu au total la mise en place d’un réseau de 60 conseillers dans la région de la Soummam pour diffuser les bonnes pratiques qui conditionnent l’amélioration qualitative et quantitative de la filière. Ce dispositif d’appui conseil a contribué, selon Olivier Rives, à installer un nouveau paradigme dans la filière huile d’olive algérienne en recherchant une qualité d’huile vierge extra et sortir des huiles lampantes. Ce dispositif a permis d’intervenir sur les enjeux majeurs de la filière.
Le laboratoire de l’ITAFV (Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne) de Takertiez (Sidi Aïch) constitue un autre axe de capitalisation du projet. Il sera inauguré le 13 décembre prochain. Ce site va permettre de valoriser la qualité de l’huile d’olive algérienne et faciliter ainsi son exportation. Il assurera un meilleur contrôle des huiles commercialisées sur le marché national.
En plus de la dimension environnementale du projet à travers des initiatives de valorisation des coproduits des huiles d’olives (grignons, margines), la mise en marché des produits comme stratégie de pilotage du projet fait partie des principaux acquis du programme.