Les festivités commémoratives de cette date charnière ont débuté la semaine passée avec la mise en service de plusieurs infrastructures.
Dans la wilaya de Boumerdès, les festivités commémoratives du 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de lbération nationale ont été marquées par l’inauguration et la mise en service de plusieurs projets de développement. La célébration de cette date charnière dans l’histoire du pays a duré plusieurs jours. La wali, Fouzia Naâma, a sillonné plusieurs communes où elle a assisté à la mise en service de diverses infrastructures afin d’améliorer les conditions de vie des populations locales.
Au chef-lieu de wilaya, les autorités ont inauguré, à l’occasion de cette journée historique, une nouvelle place publique au lieudit l’Albatros. Bien aménagé, l’endroit a été baptisé Place de la Révolution. Fermée depuis plus d’une année pour cause de travaux, la salle de spectacles, l’ex-INH a été rouverte, avant-hier, au grand bonheur des étudiants et des amoureux du 4e art.
Ce monument historique et artistique est unique en son genre. Il a été réalisé par l’ex-URSS en 1965 afin de témoigner de son amitié envers le peuple algérien, a-t-on appris. Orné d’une fresque murale d’une rare beauté, l’édifice a été réhabilité pour un montant de 13 milliards de centimes.
Un film documentaire court métrage, témoignant de la sauvagerie du colonialisme français, y a été diffusé dans une ambiance pleine d’émotion. Réalisé par Said Cherikhi, le film évoque le martyr de 12 mousebel de l’ALN dont une femme, qui ont été torturés au centre Germain de Légata avant d’être abattus et jetés dans un puits, a indiqué un responsable à la direction locale des moudjahidine et des ayants-droit.
Ce crime impardonnable a été commis, selon lui, sous les ordres du colonel Philippe Mathieu, tortionnaire réputé pour ses crimes dans la zone autonome d’Alger. Dans les autres communes, ce rendez-vous (1er novembre) qui rappelle les sacrifices consentis par le peuple algérien pour recouvrer l’Indépendance, a été célébré dans la liesse et le recueillement.
A Khemis El Khechna, 206 foyers ont été raccordés au réseau de gaz au village de Bedreddine alors que d’autres, relevant des localités de Ouled Larbi et Chebacheb ont bénéficié d’un nouveau forage, ce qui permettra d’améliorer leur alimentation en eau potable. Des projets similaires ont été inaugurés dans les communes de Baghlia, Hammadi et Larbatache, où plusieurs localités ont été branchées au gaz et verront leur approvisionnement en eau amélioré grâce la réception de nouvelles infrastructures hydrauliques.
La semaine passée, Sonelgaz a fait état de 7264 logements qui ont été raccordés au réseau de gaz et 6550 autres à l’électricité ces derniers mois. Pour réduire le déficit en établissements scolaires, une école primaire a été réceptionnée à Kherrouba, où la wali a donné également le coup d’envoi pour la réalisation d’un nouveau lycée.
La première responsable de l’exécutif a précisé que huit nouvelles écoles primaires seront ouvertes durant le mois en cours à travers la wilaya afin de réduire la surcharge des classes. Le logement n’est pas laissé en reste. Outre la distribution de plus de 600 LPL, des programmes de logement public aidé ont été lancés dans les localités de Boumerdès, Corso, Boudouaou et Baghlia, etc.
Quatre chouhada réinhumés à Keddara
Bastion de la lutte et de la résistance contre le colonialisme, les monts de Bouzegza-Keddara ont vibré jeudi dernier sous les champs patriotiques de la glorieuse ALN. Le bruit des carrières tant décriées par la population locale, s’est tu le temps de la cérémonie de réinhumation des restes de quatre valeureux martyrs, tués durant la guerre de Libération nationale à Boulazazen suite à un bombardement de l’aviation de l’armée coloniale.
Déterrés la semaine dernière, les ossements des chouhada, Toubal Rabah, Toubal Slimane, Toubal Mohamed et Imouchene Rabah, ont été mis à terre au cimetière où reposent 15 de leurs frères de combat. La cérémonie s’est déroulée en présence de leurs familles et de hauts responsables civils et militaires de la wilaya. Il faut rappeler que nombreux sont les chouhada qui sont morts dans les mêmes circonstances et qui n’ont pas encore de sépultures aux cimetières des martyrs.
On en trouve sur les hauteurs de Souk El Had, Ammal, Béni Amrane, Issers, etc. «On n’a pas le droit de laisser leurs restes indéfiniment dans la nature sans tombes ni sépultures. Il y a un effort à faire dans ce domaine, car c’est le moins qu’on puisse faire en guise de reconnaissance pour leurs sacrifices», estime un citoyen. R. K.