Faid lors d’une réunion avec les responsables des établissements publics : «Il faut repenser la gouvernance des banques»

27/02/2024 mis à jour: 00:19
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Laaziz Faid , ministre des Finances - Photo : D. R.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a souligné l’importance de réviser le mode de gouvernance actuel, «caractérisé par le bicéphalisme de gestion», et la nécessité de procéder à des changements et à des ajustements méthodologiques. Une évaluation serait en cours et on attend ses conclusions.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a mis en avant, hier, la très névralgique question du mode de gouvernance des banques publiques. A peine trois ans après la restructuration opérée à la tête de six banques publiques par le ministère des Finances, en séparant les fonctions du président du conseil d’administration et du directeur général, ce changement, présenté alors pourtant comme la solution majeure aux problèmes de gouvernance, semble a priori n’avoir pas tenu toutes ses promesses.

C’est le ministre lui-même qui l’a laissé entendre au cours d’une réunion de coordination avec les principaux responsables des banques publiques. Le communiqué rendu public hier à l’issue de la rencontre indique à cet effet : «Concernant le mode de gouvernance des banques publiques, les discussions ont gravité autour d’un point majeur, mettant en lumière la nécessité de repenser la gouvernance des banques publiques, conformément aux résultats de l’opération d’évaluation entreprise dans ce sens.»

Et c’est ainsi que le ministre soulignera à ce sujet, selon la même source, l’importance de réviser le mode de gouvernance actuel, «caractérisé par le bicéphalisme de gestion», et la nécessité de procéder à des changements et des ajustements méthodologiques. Une évaluation serait en cours et on attend ses conclusions.

Lors de la réunion suscitée, un volet important a été examiné, relatif aux bilans de performances des principales banques publiques, notamment la BADR, la BDL, la CNEP-Banque, le CPA, ainsi que de la Banque nationale de l’habitat (BNH), qui ont présenté leurs résultats et les perspectives de leur évolution.

Cette séance aurait permis, ajoute la même source, d’évaluer la santé financière de ces institutions, leurs performances et de discuter des défis spécifiques rencontrés et d’explorer des opportunités pour renforcer leur contribution au financement du développement économique du pays.

La question se pose aujourd’hui si le gouvernement est prêt à remettre en cause cette réforme, perçue à son lancement aussi bien par l’Exécutif lui-même que par de nombreux experts de la place comme un élément important de la réforme bancaire afin d’atteindre les objectifs de l’amélioration de la gouvernance, en minimisant le risque de corruption et favorisant davantage de transparence.

Avant cette restructuration, qui a favorisé la dichotomie à la tête des banques, la responsabilité était exercée par le président-directeur général (PDG).  Par ailleurs, ladite rencontre a permis d’examiner le bilan de 2023 de la Commission d’observation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob).

Une attention particulière a été accordée à la mise à jour du cadre réglementaire, notamment la révision du règlement concernant les conditions d’inscription des agents habilités à négocier des valeurs immobilières.

«Cette réforme s’inscrit dans une démarche de modernisation de l’activité boursière, soulignant l’engagement envers l’adaptation aux évolutions du marché financier et la promotion de pratiques réglementaires innovantes», selon la même source. 
 

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