L’élection du prochain président de la Fédération algérienne de football (FAF), le 7 juillet 2022, ne polarise pas l’attention et ne capte pas l’intérêt de l’opinion populaire lassée par le feuilleton bas de gamme de la Fédération. Ceux qui suivent de près l’actualité du football savent que la partie est jouée d’avance.
Comme toujours. L’identité de l’élu est un secret de Polichinelle. Le mode opératoire est immuable. Le président est adoubé par des parties qui ne sont même pas membres de l’assemblée générale. Parler d’élection libre, démocratique et transparente ne fait plus rien. Elle donne plutôt envie de pleurer. Le scrutin du 7 juillet prochain n’échappe pas à ce rituel qui consiste à choisir le président à la place de l’assemblée générale. Ceux qui ont qualifié l’assemblée générale de simple caisse de résonance ne se trompent pas beaucoup.
Le résultat des courses est connu d’avance. Les lièvres prêtent leurs services à la mascarade électorale sans remords et sans scrupules. Comme toujours. De toute façon, les vrais acteurs du football ne prêteront jamais leurs services ni ne donneront leur caution à une parodie d’élection où le vainqueur est connu longtemps à l’avance. D’ailleurs, les spécialistes des paris sportifs, et plus particulièrement les Britanniques férus de paris sur tout, ne se sont jamais intéressés à l’élection du président de la FAF depuis la nuit des temps.
Pourquoi ? Parce que le facteur surprise n’existe pas. Les bookmakers qui parient tout le temps et surtout ne se sont jamais attardés sur une élection du président de la Fédération algérienne de football (FAF). L’élection du président de la FAF est une opération fermée, cadenassée, sans la moindre marge de surprise.
C’est l’une des raisons principales des échecs répétés en la matière. L’élection du 7 juillet prochain ne dérogera pas à la règle. Le candidat-président sera propulsé sur le fauteuil du palais de Dély Ibrahim sans les attributs du succès.
A savoir, le choix d’hommes qui l’accompagneront dans la difficile mission de guider le football algérien, réuni autour d’un projet à la hauteur de l’espoir de milliers de pratiquants et de millions de passionnés du ballon rond, de véritables militants du football désintéressés, de vrais bénévoles qui s’engagent dans l’intérêt du football et au service de celui-ci et de ses pratiquants.
Rien de tout cela n’est ressenti, ni palpé à la veille du rendez-vous du début juillet. Les raisons et mobiles de l’échec annoncé sont déjà réunies avec l’intronisation du futur patron du football algérien. La mascarade qui a entouré la validation des listes et dossiers des deux candidats laisse peu de place au doute (nous reviendrons sur le sujet). Des jours sombres et de gros nuages s’amoncellent dans le ciel et au-dessus de la tête de la FAF.
Les plus optimistes n’accordent pas plus d’une année de vie au futur bureau fédéral. De là à ce que Charaf Eddine Amara soit regretté, il n’y a pas loin de la cruche aux lèvres. En juillet 2023, les fossoyeurs contempleront les dégâts de leur funeste «stratégie». Il en sera ainsi tant que la parole et le libre choix ne seront pas accordés aux membres de l’assemblée générale libérés des chaînes qui ont embrigadé leur esprit et tué l’initiative.
Où est le mal ? Dans la composition de l’assemblée générale ou du côté de ceux qui imposent leur tutorat, jamais démenti, sur les membres de l’assemblée générale ? Les deux à la fois. Rendez-vous est pris l’été prochain qui risque d’être plus chaud que cette année.