Pour le président de l’Anexal, les produits algériens «répondent aux normes internationales et sont de plus en plus demandés sur les marchés internationaux, en particulier les produits alimentaires, comme les jus, le lait et les laitages».
Le cap des 13 milliards de dollars d’exportations algériennes hors hydrocarbures pour l’année en cours semble tenir, à en croire les différentes assurances des pouvoirs publics et autres intervenants dans la chaîne dédiée à l’export.
Le dernier en date à intervenir sur le sujet est le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Tarek Boulmerka, pour qui, son association «est pleinement engagée» dans la démarche visant à atteindre l’objectif de porter les exportations hors hydrocarbures à 13 milliards de dollars en 2023, saluant, au passage, «les incitations mises en place par l’Etat pour encourager la production et l’exportation».
Selon l’APS qui a repris ses propos, le président de l’Anexal a indiqué qu’«en joignant nos efforts, nous pourrons atteindre les 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, voire plus, notamment après l’ouverture de plusieurs expositions permanentes et succursales de banques algériennes dans nombre de pays africains».
Pour le président de l’Anexal, les produits algériens «répondent aux normes internationales et sont de plus en plus demandés sur les marchés internationaux, en particulier les produits alimentaires, comme les jus, le lait et les laitages». Et de rappeler que des opérateurs portugais et russes avaient récemment manifesté leur intérêt pour les produits algériens, non sans évoquer les perspectives de partenariats entre opérateurs économiques algériens et étrangers dans ce sens, au moment où les exportations vers l’Afrique sont, a-t-il dit, «en constante croissance».
Selon la même source, l’Anexal est en passe de signer des conventions avec le Groupe public de transport terrestre de marchandises et de logistique (Logitrans) et la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex) en vue de permettre aux exportateurs de bénéficier de plus d’incitations, relevant, à ce propos, l’importance d’assurer des services locaux de transports maritime et aérien afin d’économiser les devises.
S’exprimant sur la 54e édition de la Foire internationale d’Alger, M. Boulmerka a estimé qu’il s’agissait d’une aubaine pour les opérateurs économiques algériens qui peuvent ainsi nouer des partenariats et discuter des possibilités de coopération avec leurs homologues étrangers. «C’est également là une occasion d’exporter davantage de produits algériens vers d’autres pays, d’autant que le nombre d’exportateurs algériens est passé à 1700/1800 exportateurs dans diverses filières», a-t-il conclu.
Pour rappel, la nouvelle feuille de route adoptée dernièrement par le ministère du Commerce fixe des objectifs ambitieux pour les exportations hors hydrocarbures du pays. L’année 2022 avait été marquée par une hausse notable des exportations hors hydrocarbures, atteignant, selon les chiffres communiqués,
7 milliards de dollars. Durant l’année 2021, le montant des exportations hors hydrocarbures s’était approché des 5 milliards de dollars.
Diplomatie économique
D’autre part, le Forum algérien de l’investissement et de l’exportation «Algeria Expo-Invest», qui a organisé, jeudi au Palais des Expositions à Alger, une rencontre sur le sujet, a été une occasion pour les représentants des instances publiques concernées par l’investissement et le commerce de présenter les différentes mesures prises par l’Etat pour promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures.
Selon l’APS, le directeur des études chargé du guichet unique des grands projets et des projets étrangers à l’Agence nationale algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Ahmed Berrichi, a mis en avant, dans son intervention, «l’importance des avantages prévus par la nouvelle loi sur l’investissement, dont la validité d’au moins 10 ans, ainsi que la suppression de la règle 49/51, sauf pour certains secteurs stratégiques». M. Berrichi a, également, évoqué les garanties et facilités accordées aux investisseurs étrangers, notamment à travers la création du guichet unique des investissements étrangers au niveau de l’AAPI, ainsi que la plateforme numérique d’investissement, ajoute la même source.
De son côté, le directeur de l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex), Abdelatif El Houari, a souligné l’importance du rôle que joueront les expositions permanentes au Niger, en Mauritanie et au Sénégal dans la promotion des exportations algériennes hors hydrocarbures dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf).
Ce genre de foire, a-t-il indiqué, «offre de grands espaces pour la promotion des produits algériens garantissant sa présence sur le marché africain, notamment en Afrique de l’Ouest», tout en précisant que la région d’Afrique de l’Ouest est accessible par route à travers le groupe Logitrans et par voie maritime (Algérie – Sénégal), outre les vols réguliers vers Nouakchott et Dakar. Concernant la plateforme «Euromed Trade», mise en place pour faciliter le commerce et l’investissement entre les pays méditerranéens, le responsable a révélé l’organisation de cycles de formation sur cet outil permettant aux opérateurs de bénéficier des avantages octroyés par l’Union européenne (UE) aux produits des pays méditerranéens.
La rencontre a été aussi l’occasion de réitérer, dit-t-on, le travail qui se fait au niveau des ambassades et des consulats, notamment la formation des chargés d’affaires économiques et commerciaux pour fournir les informations nécessaires aux opérateurs et du rôle de la «diplomatie économique» qui a fait tant défaut au pays les années précédentes.