La capitale des Hauts-Plateaux. Connu pour sa rigueur et discipline, l’ancien milieu de terrain du grand Ahly a paraphé jeudi un contrat de deux ans.
Après des expériences réussies au Ahly du Caire, Al Merrikh du Soudan et au Ahli de Tripoli, l’ex-international égyptien détenteur de deux titres de champions avec le Ahly du Caire, d’une Supercoupe d’Egypte, une Ligue des champions (2012), d’une Supercoupe de la CAF (2013) et d’un titre de champion du Soudan avec Al Merrikh d’Omdurman comme coach, a décliné, nous dit-on, de nombreuses offres d’Egypte et du Maroc, pour tenter une première aventure en Algérie, précisément à Sétif, une terre de football.
Consciencieux, le nouvel entraîneur a tenu à visiter les infrastructures sportives, notamment les structures du 8 Mai 1945, fief des Ententistes.
Soulignons que Hossam Al Badri n’a pas signé pour des prunes à Sétif, où la direction d’un club endetté jusqu’au cou continue dans la folie des grandeurs.
Avec des caisses vides, on s’est «payé» un staff technique pour 55 000 dollars, dont 30 000 pour l’entraîneur en chef. Dépassant le milliard de centimes, la facture n’englobe pas la prise en charge (hébergement et le véhicule) du coach qui sera accompagné par un adjoint, un préparateur physique et le chargé du visionnage.
Le reste du staff technique, dont la masse salariale dépasserait facilement 40% de la masse de tout le collectif, sera composée de Nacerdine Saadi (adjoint), Nouioua (entraîneur des gardiens) et Mourad Delhoum, coordinateur….
LA REPRISE… AUX CALENDES GRECQUES
Au moment où les autres pensionnaires de la Ligue 1 entament le troisième ou quatrième micro-cycle de la phase préparatoire, le onze sétifien fait, le moins que l’on puisse dire, du surplace. En effet, la reprise du travail décalée dans un premier temps au 15 juillet alors qu’elle était initialement fixée au 2 du mois courant est une nouvelle fois renvoyée. Au grand dam des supporters craignant pour leur club prenant l’eau de toutes parts.
Se murant dans le silence, Serrar mettant à chaque période estivale l’habit de «recruteur» ne juge pas utile d’éclairer l’opinion sportive et d’expliquer sa démarche, ses choix et une politique axée sur la fuite en avant. Pour le n°1 du club, la reprise des entraînements n’est pas une urgence. Seul maître à bord, le président d’un invisible conseil d’administration fait comme bon lui semble.
Selon certaines indiscrétions, l’ex-candidat à la présidence de la FAF aurait décalé la reprise d’une semaine. Ainsi, Hossam Al Badri et ses collaborateurs, qui devraient rallier Sétif au milieu de la semaine, auront du mal à remettre la machine en marche.
LE RECRUTEMENT AU POINT MORT
La constitution d’un effectif devant tenir la route même si l’Aigle noir est cette année «exempt» de toute compétition régionale ou continentale, met son grain de sel, freine la reprise.
Pour remplacer 14 éléments (Khedairia, Debbari, Karaoui, Ferhani, Farhi, Boudebous, Motrani, Boutiche, Benbelaïd, Ouassaa, Karaoui, Djahnit, Belkaroui et Benayad) sans parler du jeune Bekrar qui aurait signé à Ister (Croatie), le recruteur en chef de l’Entente a besoin d’un «puits de pétrole».
Sachant que les Bouchar, Tabti et Merzougui (CRB), Chawti et Guenina (MCO), Doucen (Aïn Defla), Ghiles, Boucif et R’djem (PAC) ne s’engageront pas sans une avance de trois mois au minimum.
Gavés par des promesses sans lendemain, les anciens (Bouhalfaya, Ferahi, Nemdil, Ziti, Ali Larbi, Brahimi, Djabou, Laribi, Daghmoum, Dali, Guendouzi et Hachoud) non rétribués depuis de longs mois, exigent du cash. Ne pouvant compter sur les 875 000 dollars, prime de la dernière Ligue des champions d’Afrique qui ne sera versée qu’en septembre prochain, les dirigeants devraient parer au plus pressé et régler cet épineux problème…
LA GUERRE DES COULISSES FAIT RAGE
Les apparences sont trompeuses à l’Entente, où deux camps s’adonnent à une abjecte guerre des coulisses. Ne mesurant pas le tort fait à l’équipe qui leur a pourtant permis de sortir de l’anonymat, d’occuper les premières loges, les devants de la scène, d’avoir une carte de visite, un espace dans les colonnes de la presse et des plateaux, les pugilistes vont jusqu’à ternir l’image de l’ESS.
Pour sauvegarder des intérêts leur octroyant un «passe-partout» et le privilège de côtoyer si Ahmed, les preneurs d’otage ne lésinent pas. Ils n’ont aucune pitié pour leur proie..