Entrepreneuriat en milieu universitaire : Six mesures pour un ancrage pérenne

21/08/2023 mis à jour: 01:54
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Photo : D. R.

La stratégie de l’entrepreneuriat en milieu universitaire, si elle a été consolidée par l’introduction de l’arrêté 1275 portant sur le mécanisme «un diplôme, une startup/un diplôme, un brevet», nécessite d’autres dispositifs pour un ancrage pérenne.

C’est ce que projette de mettre en place le ministère de l’Économie de la connaissance, des start-up et des micro-entreprises, par la voie de son premier responsable. Yassine Oualid a annoncé l’introduction progressive de six mesures allant dans ce sens.

« L’un de nos objectifs est de soutenir l’entrepreneuriat dans la communauté universitaire, car il ne s’agit pas seulement d’intentions, mais d’actions concrètes dans la réalité », a-t-il expliqué lors de son intervention à la conférence nationale sur l’entrepreneuriat universitaire tenue récemment.

Une suite logique à l’esprit insufflé par l’arrêté susmentionné, lequel, pour la première année de son application, a cumulé 2400 soutenances de mémoire de licence et Master concernant les start-up, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS).

Le bilan de la commission nationale de coordination et de suivi de l’innovation et des incubateurs universitaires présenté récemment par son président a fait état de 234 projets labellisés « Projet innovant » dans les domaines de la biotechnologie, la smart agriculture, les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle et les services.

D’autres projets, précisément 734  sont éligibles au financement de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade). Le nombre de demandes de brevet d’invention délivré par l’institut national de la propriété industrielle (INAPI) est de 212.

Et 853 autres demandes ont déjà eu le numéro de dépôt. Les chiffres relatifs au dépôt de marques commerciales sont de l’ordre de 48 marques, 118 autres enregistrables, 6 prototypes industriels et 19 projets sectoriels.

Le dispositif d’accompagnement, quant à lui, est composé, selon la même source de 94 incubateurs, dont 19 labélisés, 84 maisons de l’entrepreneuriat, 17 maisons d’intelligence artificielle et 3 technopoles.

Au-delà des statistiques livrées par les différents partenaires du mécanisme «un diplôme, une startup/un diplôme, un brevet», les difficultés évoquées par bon nombre d’étudiants pendant l’élaboration de leur diplôme de fin d’études sont évacuées. L’expérience étant récente, le dispositif demeure éligible à l’amélioration. Ce qui semble être suggéré par les six nouvelles mesures, décidées par le ministère des start-up.

Guide et certificat de l’étudiant

Dans cette série de mesures, trois  peuvent être qualifiées de mesures phares. Ainsi, l’ensemble des universités nationales sera doté de centres de développement de l’entrepreneuriat, dont les missions seront la formation, la sensibilisation et l’accompagnement, a indiqué le ministre de la start-up.

Cette première disposition vise à soutenir le parcours entrepreneurial des étudiants en offrant une formation intégrée en entrepreneuriat aux porteurs de projets. 

L’appui à cette étape, s’illustre par le lancement d’un guide de l’entrepreneur, réparti sur dix chapitres, à l’effet d’expliquer chaque étape du processus du projet, ainsi qu’une base documentaire diversifiée, facilitant l’accès à l’information sur les démarches administratives liées au domaine en question.

« Il explique de manière claire et concise les étapes à suivre pour créer une entreprise, y compris les procédures légales, les enregistrements nécessaires, les réglementations à respecter et les exigences administratives spécifiques» est-il précisé.

La troisième étape, et pas des moindres, planche sur la création d’un statut d’étudiant entrepreneur qui permettra de bénéficier d’un aménagement d’horaires afin de consacrer plus de temps aux activités entrepreneuriales.

Parmi le reste des mesures, il est cité le Certificat de l’étudiant entrepreneur qui permettra aux concernés de se concentrer sur l’entrepreneuriat dans le cadre de leurs études. Il contribuera en parallèle à la mise en œuvre des projets de fin d’études, notamment ceux qui portent sur la création d’une start-up ou d’une petite entreprise.

De concert, les départements de Beddari et Oualid devront initier des campagnes de sensibilisation à l’intention de la communauté universitaire pour l’inciter à explorer son potentiel en la matière, tout en lui fournissant les outils pour ce faire.

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