Le report de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, du 26 au 30 novembre, aurait permis de rapprocher certains points de vue sur la stratégie à adopter en 2024.
Les analystes prédisent une reconduction des réductions de production, voire un approfondissent de celles-ci en 2024, assortis de réductions volontaires de la part de la Arabie Saoudite et de la Russie.
L’OPEP+ aurait, par ailleurs, rapproché les positions au sein de l’alliance, avec les producteurs de pétrole africains, sur les niveaux de production de 2024. Les pays membres se seraient «disputés» en interne sur la question de la réduction de la production.
Les pays africains ne souhaitant pas voir leurs quotas baisser, malgré des capacités de production réduites. Il s’agit notamment de l’Angola et du Nigeria, qui faisaient partie des pays qui se sont vu attribuer des objectifs inférieurs lors de la dernière réunion de l’OPEP+ en juin, après des années d’incapacité à atteindre les précédents. Des pays qui souhaiteraient aujourd’hui revenir à des quotas plus élevés.
Or, les deux pays n’arrivent toujours pas à produire les quotas qui leur ont été attribués. En octobre, l’Angola pompait moins que son quota pour 2024, selon des évaluations de sources indépendantes citées par l’OPEP, alors que le Nigeria pompe près de son quota de 1,38 million de b/j pour 2024, mais moins que le niveau de 1,58 million de b/j envisagé pour 2024.
Les analystes interrogés par Reuters et Bloomberg estiment qu’un accord sera conclu entre les membres de l’OPEP+ lors de leur réunion du 30 novembre, soulignant qu’un compromis était proche. Environ 50% des analystes interrogés ont prédit, par ailleurs, que l’Opep+ prolongerait les réductions existantes d’environ 1 million de barils par jour jusqu’en 2024, et certains d’entre eux ont prévu qu’il y aurait des restrictions volontaires supplémentaires de la part de l’Arabie Saoudite et de la Russie.
Hier, les prix du pétrole restaient instables, le Brent se négociant à 80 dollars. Tandis que les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) étaient à 75 dollars le baril.
Les deux contrats ont légèrement augmenté la semaine dernière, leur premier gain hebdomadaire en cinq semaines, soutenu par les attentes selon lesquelles l’OPEP+ pourrait discuter de plans de réduction supplémentaire lors de sa prochaine réunion, et l’Arabie Saoudite et la Russie pourraient reconduire leurs réductions volontaires d’approvisionnement.