«Je rassure les travailleurs que d’ici la fin de l’année, il y aura une augmentation des salaires et de l’allocation chômage. Une décision applicable à partir de janvier 2023», promet le président Tebboune.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, samedi, des augmentations des salaires et de l’allocation chômage qui seront effectives à partir du mois de janvier 2023.
C’est au cours de sa rencontre périodique avec les représentants de la presse nationale et à la veille de la grève générale à laquelle ont appelé une trentaine d’organisations autonomes formant la Confédération des syndicats algériens (CSA) que le chef de l’Etat s’est engagé à revaloriser les salaires des travailleurs algériens.
«Je rassure les travailleurs que d’ici la fin de l’année, il y aura une augmentation des salaires et de l’allocation chômage. Une décision applicable à partir de janvier 2023», promet-il, avant d’affirmer attendre les résultats définitifs des recettes nationales devant être réalisées à fin 2022.
Et au chef de l’Etat de rappeler, dans ce sillage, les mesures prises récemment et visant l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, en tête desquelles l’augmentation du point indiciaire et des pensions de retraite, la réduction de l’impôt sur les salaires et l’instauration de l’allocation chômage.
Néanmoins ces actions décidées par le gouvernement, notamment celles liées à l’augmentation salariale, ont déçu les travailleurs qui ont découvert qu’ils ne gagnent rien, d’où le retour au processus de contestation.
Les organisations syndicales représentant plusieurs secteurs n’ont pas caché leur colère et leur rejet de cette revalorisation qu’elles qualifient de «misérable» du fait qu’elle a touché le nombre de points indiciaires, au lieu de la revalorisation sérieuse de la valeur du point indiciaire.
«Nous voulons être associés…»
Ces augmentations, selon elles, ont déjà été englouties par l’inflation galopante et laminées par des années d’érosion du pouvoir d’achat, qui a atteint des niveaux effrayants jamais égalés depuis l’indépendance nationale, ainsi que de la stagnation des salaires. Une situation qui a engendré une dégradation des conditions de vie de la majorité des ménages.
Les fonctionnaires, à travers leurs syndicats, ne cessent d’interpeller le président Tebboune pour la mise en place d’un véritable dialogue social entre le gouvernement et les syndicats autonomes et aussi pour l’ouverture officielle de la revalorisation des régimes indemnitaires, car il faut rappeler que la politique des salaires dans ce secteur dépend de ces éléments en plus de la grille des salaires qui fixe et qui plafonne le niveau de la dépense publique affectée à la masse salariale des fonctionnaires.
Pour les syndicats, c’est toute la politique des salaires qu’il faudrait repenser de manière orientée vers des objectifs économiques et sociaux à réaliser à moyen et long termes, et cela, selon eux, impose le dialogue avec ceux qui représentent réellement l’entreprise économique d’une part et les travailleurs d’un autre côté.
«Nous voulons être associés, en tant que partenaires sociaux, à toute démarche qui pourrait impacter notre niveau de vie ou notre condition de travail. Jusqu’à présent, malheureusement, le gouvernement ne l’a pas fait», ont déploré les syndicats, qui considèrent que le chef de l’Etat doit intervenir sur un ensemble de questions fondamentales pour rééquilibrer le pouvoir d’achat des ménages de manière générale, notamment par l’ouverture d’un dialogue et la mise en place d’un observatoire chargé de la protection du pouvoir d’achat.